Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres regrette le fait que l’accord cadre signé le 24 février 2003 par les différentes parties prenantes, » bat de l’aile » en ce qui concerne sa mise en œuvre, 10 ans après.
Dans une interview accordée à nos confrères de la radio okapi, en marge du sommet sur l’évaluation dudit accord qui s’est ouvert ce samedi 06 mai a Bujumbura, où il prend part, le numero un de l’ONU renseigne que l’engagement pris par les dirigeants de la région et les partenaires envers les peuples congolais peine à se concrétiser.
» On a fait des progrès c’est vrai, je crois qu’il faut reconnaitre qu’il y a énormément à faire et surtout notre engagement avec le peuple congolais. Le peuple congolais a beaucoup souffert à cause des différents groupes armés : les terroristes des ADF, et notamment du M23, avec les exactions commises par ceux-ci », a regretté Antonio Guterres.
Il a souligné qu’il y’a encore du chemin à faire. Pour y arrivé, il faut mobiliser toute la communauté internationale et les groupes des pays de Grand Lacs, la communauté de l’Afrique Orientale qui ont un grand rôle à jouer. L’appui des Nations-Unies dans les efforts et initiatives africaines est très indispensable.
À la question sur la position de Nations-Unies en rapport avec la violation de l’un des articles qui exige qu’aucun pays membre ne doit agression ou appuyer un groupe armé pour déstabiliser un autre pays membre, cas du M23 que Kinshasa accuse le Rwanda d’appui militaire, le secrétaire général de l’ONU évoque le respect des accords de Nairobi et de Luanda portant retrait des éléments du M23 dans des zones occupées dans le Nord-Kivu.
» Nous appuyons à fond les initiatives de Nairobi et de Luanda, en concrétisant tous ce qui a été accordés dans cette initiative, et en garantissant que tous les acteurs font exactement ce qui est établi dans cet accord. Ça passe par le retrait et le cantonnement du m23, qui n’est doit plus être un facteur de perturbation de la vie en RDC », a-t-il suggéré.
Notons que l’Addis-Abeba par signer par les Nations-Unies (ONU), l’Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), sur la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région avait suscité l’espoir des lendemains meilleurs après des décennies de conflits, d’instabilité, d’exploitation et de souffrance dans la partie orientale de la RDC.
Murphy Fika