Par Jean-Chrysostome Luntadila
Le député national, Daniel Safu continue à faire chanter ses collègues parlementaires du Front Commun pour le Congo sans tenir compte de sa casquette politique d’opposant.
Elu sous le label Lamuka, plateforme de l’opposition en République démocratique du Congo, l’élu de Mont-Amba coopère, depuis qu’il est à l’Assemblée nationale, pour défendre tous les dossiers sales, oeuvres des dignitaires de l’ancien régime Kabila.
La « grande gueule » marchande nuit et jour ses sorties médiatiques ridicules dans le seul objectif d’assouvir ses bas instincts. Interpellé à plusieurs reprises par sa famille politique dont Moïse Katumbi est géniteur, Daniel Safu, le nouveau coopérant parlementaire, a préféré s’inscrire dans un combat du lucre personnel que de protéger les intérêts du peuple qui a placé la confiance en sa personne.
L’homme est devenu surtout une véritable brebis galeuse quand il a intégré la commission Defense et Sécurité pilotée par la sœur jumelle de Joseph Kabila, ancien chef de l’Etat devenu sénateur à vie. Safu veut, en six mois, changer à tout prix, de statut social. Son rêve de devenir « nouveau riche » le hante tellement qu’il joue désormais au « Kamikaze parlementaire ».
Le lien TRAFIGO-Daniel Safu
Soudoyé jusqu’au cou, l’ancien journaliste réputé « Tembe Tembe », un vocabulaire proche de la mendicité, ne sait pas se départir de ses habitudes de courtier. Malgré sa nouvelle casquette de député national, Safu a accepté de déshonorer, mieux d’hypothéquer sa carrière pour défendre la nébuleuse TRAFIGO, une entreprise accusée de mafia parce qu’ayant réussi à détourner des millions de dollars américains au bénéfice de l’État congolais.
Pendant que le conseil juridique de l’entreprise TRAFIGO peaufinait des stratégies, question de défendre l’image et sauver la réputation de sa cliente devant la presse, Daniel Safu s’est improvisé « Ataluku ». Il est passé par des chemins peu orthodoxes pour séduire les proches du numéro 1 de Trafigo afin d’obtenir les moyens financiers pour animer seul une conférence de presse dont il a, d’ailleurs, balbutié de bout en bout.
Énorme risque pris par Daniel Safin. Le jeune confusionniste député élu sur la liste Mouvement Kongo (MK) s’est fait lessiver. Pourtant dans sa recherchée effrénée d’argent, il s’est bombé le torse en brandissant sa nouvelle qualité d’expert de questions économiques, pour prétendre défendre Trafigo.
Donc devant la presse, il s’est cassé les dents. Renvoyé à la corde par des questions assassines, le nouvel homme d’État a perdu la pédale. Il était couvert de honte parce qu’à court d’arguments face aux journalistes qui métrisaient bien le dossier TRAFIGO.
Conséquence, Safu a pété le plomb. Il s’est vite attaqué à Innocent Olengha, notre confrère de Scooprdc.net reconnu pour son professionnalisme et la véracité de ses investigations. Zéro argument, tête vide mais poches pleines, le chic garçon de course de la « Kabilie » a hurlé comme un lion blessé en chargeant son bouc émissaire.
Mais après un temps de réflexion, il s’est rendu compte de ses dérives. Toute honte bue, il a tenté, sans succès, de passer l’éponge de cet épisode douloureux. Mais pire que tout, Safu s’est permis lui-même, sans gêne, de tenir le tiroir-caisse, pensant corrompre la presse avec des sommes colossales, moyennant publication en faveur de TRAFIGO. Des témoignages recueillis ce jour-là, c’était difficile de rencontrer le vénérable Daniel Safu et y retourner mains vides.
Malheureusement déçus de la prestation en dessous de la moyenne de leur poulain, les pourvoyeurs de fonds ont reproché à l’élu de Mont-Amba la violence verbale et le manque de maitrise du dossier. Quelques cadres du FCC y compris les parlementaires proches du boss de la société mise en cause, sont rentrés la queue entre les pattes.
En effet, la société TRAFIGO, d’après les sources crédibles au sein de l’IGF, perçoit des taxes au détriment de la DGRAD à la frontière de Kasumbalesa. L’opération occasionne un coulage énorme des recettes. Et la DGRAD se plaint.
Face à l’afflux de dénonciations des malversations financières, TRAFIGO a fait un démenti qui n’a convaincu personne en dehors de son nouveau communicant recruté à coup de billets verts, Daniel Safu.