Suite aux attaques consécutives des rebelles ADF contre les populations civiles du territoire de Beni au Nord-Kivu, les leaders communautaires de la chefferie des Bashu appellent la coordination des opérations FARDC-UPDF à redéfinir leurs zones d’intervention militaire.
« Si cette coalition avait souci vraiment de la population, elle n’allait pas commencer en brousse pour chasser les rebelles vers les grandes agglomérations. Elle pouvait plutôt commencer dans les grandes agglomérations et avancer vers la brousse pour que le combat se déroule dans la brousse. C’est là même notre crainte. Nous comprenons que l’Ouganda veut écarter le danger de ses frontières et ce sont les populations des Bashu qui périssent », décrit Saddam Patanguli, notable de la chefferie des Bashu.
Et de poursuivre :
« D’un moment à l’autre, vous pouvez entendre que les ADF sont au niveau de Lubero parce qu’avec leur avancée jusqu’au niveau de Mabuku, de Maboya, de Mukondi, c’est presque à proximité du territoire de Lubero. Donc, c’est en tout cas une situation alarmante. Il faudrait redéfinir la zone d’intervention de cette coalition FARDC-UPDF pour voir dans quelle mesure les populations civiles seront protégées ».
De son côté, le porte-parole des opérations conjointes FARDC-UPDF, le lieutenant-colonel Mack Hazukay indique que la question d’extension des opérations dans d’autres zones où les menaces des ADF sont signalées est en étude, bien que la zone soit sous la responsabilité des opérations Sokola 1 Grand Nord.
Bien-Aimée BOSASELE