Une nouvelle dramatique a secoué la République démocratique du Congo dans la nuit du dimanche à ce lundi. Une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala a dégénéré en un véritable carnage, selon les témoignages recueillis auprès de sources concordantes.
Alors que les autorités pénitentiaires qualifient cet événement de « tentative d’évasion ratée », des informations faisant état d’un massacre de prisonniers circulent avec insistance sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux. Le journaliste Bujakera Stanis a été l’un des premiers à alerter l’opinion publique en dénonçant une opération de ramassage des corps ayant duré toute la journée.
La société civile congolaise s’est immédiatement emparée de cette affaire, condamnant fermement l’usage disproportionné de la force par les autorités pénitentiaires. Des organisations de défense des droits de l’homme exigent une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur ces événements tragiques et établir les responsabilités.
Un bilan humain lourd
Le bilan exact de cette nuit sanglante reste encore à préciser. Si les autorités se montrent pour l’heure très discrètes, les sources sur place évoquent un nombre élevé de victimes parmi les détenus. Ces informations font craindre une nouvelle crise humanitaire dans un pays déjà meurtri par des années de conflits.
Les causes de la mutinerie restent floues
Les raisons qui ont poussé les détenus à tenter de s’évader restent pour l’instant obscures. Les conditions de détention particulièrement difficiles à la prison de Makala, notamment la surpopulation carcérale, la malnutrition et le manque d’accès aux soins médicaux, pourraient expliquer un tel acte de désespoir.
Il est urgent que la lumière soit faite sur ce drame afin d’éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir. Une enquête indépendante et impartiale doit être menée pour identifier les responsables de ce massacre et les traduire en justice.
Célestin Botoleande