La descente aux enfers du ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba semble se dessiner un peu plus clairement. Le jeune ministre va sans détour passer du piédestal au banc des accusés.
En effet, Constant Mutamba a ce mardi 17 juin, annoncé sa démission au président de la République, Félix Tshisekedi, dans son cabinet de travail.
Les informations en notre possession renseignent que l’echange entre les deux personnalités a pris près d’une heure. Le désormais accusé devrait officialiser sa décision ce mercredi, par une lettre adressée au cabinet du chef de l’État et à celui de la Première ministre.
Tout est parti d’une enquête pour détournement de fonds dans le cadre d’un marché public de 29 millions de dollars, dont 19 millions auraient été décaissés en violation des règles de passation des marchés, dans le cadre de la construction de la prison de Kisangani.
L’assemblée nationale a levé son immunité parlementaire à la suite d’un réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation. En plus des accusations de détournement, il est également poursuivi pour outrage aux corps constitués, après avoir dénoncé ce qu’il qualifie de « complot politique » contre lui.
Il est par ailleurs interdit de quitter Kinshasa et est sous la menace d’un mandat d’arrêt. Il a annoncé sa démission dans les délais prévus par la loi.
Par la rédaction