Le président de la République d’Angola, Joao Laurenço a procédé ce lundi 23 juin, à l’ouverture du 17è sommet des affaires États-Unis-Afrique. Ce, en présence de six Chefs d’État africains, une dizaine de chefs de gouvernement, de hauts représentants, une centaine de chefs d’entreprises et une importante délégation américaine du département du commerce extérieur.
Dans son allocution d’ouverture, l’hôte du sommet a présenté les nombreux avantages qu’offrirait un partenariat économique entre les USA et l’Afrique.
« Avec ses terres arables, des minerais stratégiques et critiques, des terres rares et sa population à majorité jeune, l’Afrique se présente comme un espace privilégié d’un partenariat mutuellement avantageux avec les USA », a dit en substance le Président Joao Lourenço.
Toutefois, a-t-il déclaré, « nous avons besoin d’un partenariat qui préserve nos souverainetés ».
Plusieurs panels ont été organisés autour du thème général : « les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique ».
Le projet du corridor de Lobito a fait l’objet d’un panel spécique.
Principal orateur, le President de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a délégué le vice-Premier ministre, ministre des transports, voies de communication et désenclavement pour présenter le corridor de Lobito.
Ce projet est considéré comme le fondement d’un partenariat stratégique et souverain entre l’Angola, la Zambie et la République Démocratique du Congo (RDC).
Soutenu par des partenaires internationaux majeurs, comme les États-Unis via le Partenariat pour les infrastructures mondiales (PGII), ce projet va au-delà d’un simple axe logistique; il devient un levier stratégique pour la stabilité, le désenclavement et le développement partagé, particulièrement crucial dans un contexte régional marqué par des tensions sécuritaires persistantes et des tentatives de déstabilisation externes », a dit le VPM Bemba.
« Le coridor de Lobito est un atout majeur pour la RDC car il offre au pays un accès direct et vital à l’océan Atlantique via le port de Lobito en Angola, facilitant l’exportation de ses précieuses ressources. Ce corridor est particulièrement crucial pour les minerais tels que le cuivre et le cobalt, qui représentent respectivement environ 65 % et 15 % des revenus d’exportation de la RDC, a renchéri le VPM au nom Chef de l’État.
Interrogé au sujet des raisons qui poussent la RDC à s’engager pleinement dans ce projet, le VPM a rassuré que « le Corridor de Lobito représente une alternative logistique fiable et structurante. Il permet de réduire considérablement le temps de transit de nos minerais vers les ports de l’Atlantique, ce qui améliore directement la compétitivité de notre chaîne de valeur. Grâce à une liaison ferroviaire modernisée, nous assurons un accès plus rapide, plus stable et plus économique aux marchés européens et nord-américains. »
Il convient de noter qu’en marge de ces assises internationales de Luanda, le Président Félix Tshisekedi a eu un entretien en tête-à-tête avec son homologue Joao Lourenço.
Il a aussi accordé plusieurs audiences avec le monde des affaires.
Quant à la rencontre avec le Conseiller Afrique de Donald Trump, Massad Boulos, l’audience a été reportée en raison de l’arrivée tardive de ce dernier en Angola.
Par la rédaction