Des affrontements violents ont éclaté lundi 8 septembre dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à des combattants du groupe Wazalendo. Un bilan provisoire fait état de six morts et plus de quarante blessés.
Le contexte de la crise
Ces combats surviennent dans un climat de vive tension lié à la nomination du général de brigade Olivier Gasita au poste de commandant adjoint de la 33ᵉ région militaire. Une partie de la population et les miliciens Wazalendo contestent fermement cette affectation, accusant l’officier d’avoir, avec d’autres gradés, facilité la prise de Bukavu par les rebelles de l’AFC-M23.
La journée de lundi a débuté par une marche pacifique pour protester contre cette nomination, mais celle-ci a été dispersée par les FARDC. Les tensions ont alors dégénéré en affrontements armés dans plusieurs quartiers de la ville, semant la panique parmi les habitants. De nombreuses victimes ont été transportées vers les structures sanitaires locales.
Tentatives d’apaisement et position de l’armée
Face à cette escalade de violence, des négociations ont été initiées entre la hiérarchie militaire et les responsables Wazalendo pour tenter de restaurer le calme.
De son côté, l’armée congolaise a réaffirmé son soutien au général Gasita, le qualifiant de « défenseur de la patrie », et a appelé la population à ne pas céder aux manipulations.
Célestin Botoleande