Un incident de haute gravité secoue la scène politique congolaise. Dans un communiqué publié ce mercredi, la famille de Azarias Ruberwa Manywa, ancien Vice-Président de la République Démocratique du Congo, a fait état d’une attaque nocturne contre sa résidence privée. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 16 au 17 septembre, sur l’Avenue du Fleuve, dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Selon le récit de la famille, l’opération a été menée par une force d’environ 150 agents des forces de sécurité. Neuf des gardes du corps de M. Ruberwa auraient été arrêtés « de manière arbitraire » et emmenés vers une destination inconnue. Le communiqué poursuit en décrivant l’intrusion de membres présumés de la Garde républicaine qui auraient forcé les portes, causant d’importants dégâts matériels.
La famille de M. Ruberwa, qui se trouve actuellement à l’étranger, exprime de vives craintes face à un possible pillage, saccage ou même une occupation illégale de la propriété. Elle a fermement condamné ces actes, les qualifiant de violations « inacceptables » des droits fondamentaux, en particulier la liberté et le droit de propriété, garantis par la Constitution congolaise.
Pour l’heure, les autorités officielles n’ont fait aucune déclaration publique concernant cet incident. Le silence des instances gouvernementales laisse planer le doute sur les motivations de cette opération et ajoute à l’inquiétude de la famille de l’ancien vice-président.
Célestin Botoleande