Le centre d’obtention des permis de conduire, situé près du rond-point SOCIMAT dans la commune de la Gombe, a été le théâtre de scènes de bousculade et de chaos ce vendredi matin. Une affluence massive de demandeurs, désireux de passer les tests ou d’effectuer leur capture biométrique, a engendré une situation de forte tension, révélant les profondes frustrations de la population.
Des requérants, excédés par des attentes qui se sont prolongées jusqu’à 48 heures, ont forcé le portail d’entrée du centre, provoquant une cohue. Arrivées dès l’aube, plus d’une centaine de personnes se sont heurtées aux agents de sécurité qui tentaient d’organiser l’accès pour maintenir l’ordre. Les efforts pour canaliser la foule ont échoué, et la colère a débordé, menant à des échauffourées.
La situation est d’autant plus difficile que, selon les requérants, de nombreux obstacles entravent le processus. Certains, après avoir réussi les épreuves théoriques et pratiques, ne parviennent pas à finaliser leur demande à cause de l’étape cruciale de la capture biométrique. La frustration est palpable entre ceux qui attendent depuis plusieurs jours et les nouveaux arrivants, tous revendiquant une priorité.
La colère est également alimentée par des accusations de corruption. Des témoignages font état de pratiques illicites, où des agents exigeraient d’importantes sommes d’argent pour un traitement accéléré des dossiers.
De plus, l’accès au formulaire d’identité, document indispensable pour le processus, est devenu un véritable calvaire. Selon plusieurs requérants, cette fiche ne serait disponible que dans certaines agences de la Raw Bank, ce qui allonge considérablement les délais. Une jeune femme, Liza, raconte avoir attendu deux jours pour l’obtenir et s’être vue proposer un « raccourci » à 150 dollars par un agent de sécurité.
Cet afflux soudain de demandes s’explique par l’annonce récente du renforcement des contrôles du nouveau permis de conduire biométrique par les autorités, incitant de nombreux Kinois à régulariser leur situation dans la précipitation.
Célestin Botoleande