Par Jean-Chrysostome Luntadila
Au cours de l’audience publique du 19 mars 2021 devant la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe siégeant en foraine au Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa (CPRK) dans la cause inscrite sous le RP 780, dans laquelle le Ministère Public poursuit Masudi Kanselembo Pierre, Directeur Chef de la Brigade Criminelle de la Gombe pour les infractions d’extorsion de la somme de 75 mille USD et arrestation arbitraire et de complicité des deux infractions à charge des deux autres, cette Cour a refusé d’accorder la parole aux avocats de la victime, Akoliya Visarambhai Naranbhai pour faire acter la constitution des parties civiles de leurs clients.
Pour ce faire, le Président de la chambre a soutenu qu’il s’agit d’une chambre spéciale qui a la mission de statuer en chambre du Conseil les demandes de mise en liberté provisoire et mainlevée de la détention sollicitées par les prévenus.
Des yeux des observateurs avertis, il s’agit sans nul doute d’une position prise par la cour dans l’optique de libérer l’infortuné en catimini.
Le Président de cette Chambre a, en d’autre part, affirmé que leur mission consiste à répondre à ces demandes de mainlevée de la détention et de liberté provisoire.
Soulignons que, après que les prévenus aient plaidé sur leur demande, la Cour a clos les débats sans accorder la parole aux avocats de la partie civile et pris la cause en délibéré pour un arrêt attendu dans les 24 heures qui suivent.
Et pourtant, l’article 53 du code de procédure pénale stipule que, le ministère public décide d’exercer l’action publique, ce dernier adresse une requête aux fins de fixation d’audience et les pièces au juge compétent, qui fixe le jour où l’affaire sera appelée.