Par la Rédaction
On ne le dira jamais assez, « la sagesse vaut plus que la force ». La situation sécuritaire dans les hauts plateaux de Fizi à Minembwe reste tendue et explosive.
Près de 400 femmes environ viennent de passer 14 jours et nuits de sit-in à l’aérodrome de la commune rurale de Minembwe pour exiger la libération de Rutebuka cueilli chez-lui par un groupe de militaires des FARDC sous les ordres de deux généraux Patrick Opia et Gaby Boswane.
L’appel pressant des jeunes activistes pour déminer la situation catastrophique d’insécurité que vivent les populations de Minembwe a trouvé écho favorable auprès des autorités compétentes, une semaine après.
Deux personnes, dont l’épouse et le nourrisson de 11 mois ont été vite relaxées; cependant le nommé Rutebuka reste en détention.
Dans la foulée, les jeunes activistes comme les femmes en sit-in devant l’aérodrome de Minembwe ne baissent pas de garde.
Les autorités locales, provinciales et nationales font de la sourde oreille nonobstant les demandes incessantes de mise en liberté de Rutebuka.
« Nous espérons que l’unique moyen pour mettre fin à ses actions citoyennes pacifiques et non violentes des mamans à Minembwe serait de libérer le Monsieur. Notre crainte est que si cette question n’est pas gérée avec sagesse, la situation risquerait d’être ingérable (3 morts déjà à 1 Km du centre de Minembwe) », notent les activistes des droits de l’homme.
Dans leur déclaration, ils interpellent le Président de la République, Félix Tshisekedi de se « pencher personnellement sur cette question et d’éviter le piège des mafiateurs », précisent-ils.
Telle une déclaration émouvante, une dizaine de jeunes activistes , dont Justin Bakwa, Amani, Jeff Mwenyemali Dabid , Karhebwa Faualin Dunia Mumbere Syauswa, John Alangwi , Ruth Longo , David Malick, César Ntumba et j’en passe, avaient , au nom de la communauté Banyamulenge, dénoncé vigoureusement cet acte.
« Cet acte qui porte atteinte aux Droits de l’Homme et la dignité humaine de la personne. Cet acte irrégulier quel que soit le fond à sa charge, nous le qualifions d’un enlèvement, d’une violation de domicile, de torture, d’acharnement, de manque de professionnalisme et une usurpation de fonctions… Une nouveauté dans la pratique que le monde n’a jamais enregistré, où un bébé de 11 mois peut subir un traitement de ce genre”, notaient-ils dans leur récente déclaration du 21 juin 2021.
Pour y mettre une croix à cette situation d’insécurité “explosive”, ces jeunes appartenant pour la majorité à des mouvements citoyens appellent les autorités tant national que local à agir pour sauver la tribu des Banyamulenge.