La Mission des Nations Unies pour la stabilité au Congo (MONUSCO) n’approvisionne pas les groupes armés en Ituri, a déclaré le chef du bureau de la mission à Bunia.
Dans une interview accordée à la presse, Josiah Obat dément les allégations d’une certaine opinion sur l’implication négative de la Monusco dans l’insécurité qui prévaut actuellement dans la province de l’Ituri, notamment à Djugu.
Sa sortie médiatique intervient quelques jours après l’attaque du site des déplacés de Drodro dans le territoire de Djugu, au cours de laquelle l’intervention de cette force a été jugée inefficace pour protéger les civils.
Malgré les multiples critiques, la MONUSCO reste confiante dans sa mission de protection des civils en Ituri mais dit faire face à de multiples contraintes qui ralentissent ses interventions sur le terrain.
Josiah Obatt a notamment évoqué la détérioration des routes sur l’ensemble du territoire de Djugu, le nombre réduit de casques bleus face aux besoins sécuritaires de ce territoire avec sa démographie, mais aussi le mauvais comportement de la population dans certaines villes en attaquant le convoi de la MONUSCO.
« Évitez des actes comme ça, ce sont des actes qui n’aident pas les communautés locales qui ont besoin de protection. Notre rôle est de protéger la population, mais vous devez comprendre que les zones où nous travaillons sont vastes. Nous sommes là, nous travaillons avec les autorités, avec les FARDC et la police pour assurer la protection des civils », a-t-il déclaré, selon un rapport parvenu à objectif-infos.cd.
La mission de l’ONU dans le territoire de Djugu, comme en Ituri en général, est largement décriée par les communautés locales qui soupçonnent la Monusco d’alimenter les groupes armés en Ituri. Le chef du bureau de la mission à Bunia rejette cette thèse.
« Combien de casques bleus sont morts sur les champs de bataille ? Comment les Nations Unies peuvent-elles accepter de donner des armes à des gens qui tuent des casques bleus ? », s’est-il intérrogé
Il poursuit : « Notre souhait est que, pour le temps qui reste, nous conjuguions nos efforts avec tout le monde afin de résoudre le problème. Ce n’est pas seulement la MONUSCO qui va résoudre le problème.
Il appelle donc les fils et filles de l’Ituri au dialogue pour trouver une issue aux problèmes de sécurité qui secouent trois (3) de ces territoires.
Par Gédéon ATIBU