L’ex-ministre des droits humains attend toujours et encore d’être réhabilitée dans ses droits. Cinq mois après, ses sirènes peinent à rencontrer un avis favorable.
D’après la présidente du Mouvement national pour la cohésion du Congo (MCN), son invalidation est l’oeuvre du pouvoir en place qui veut tout simplement la gommer pour sa fidélité au Front commun pour le Congo de Joseph Kabila, mais aussi pour ses prises de position qui dérangent le pouvoir de Félix Tshisekedi.
D’un ton mélancolique, l’élue de Kabare dans le Sud-Kivu, main sur le coeur, clame à qui veut l’entendre, qu’elle assiste régulièrement aux plénières. Si elle n’est pas présente, dit-elle, soit, elle est en mission ou empêchée pour des raisons médicales.
Ayant épuisé toutes les voies de recours, Marie-Ange Mushobekwa estime que «sa réhabilitation ne dépend que d’une volonté politique parce que son invalidation a été une décision politique».
Pour rappel, c’est depuis le 15 juin dernier que cinq députés de l’Opposition étaient invalidés par le bureau de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’Adolphe Muzito, leader de Nouvel Elan, Henri Mova, Marie-Ange Mushobekwa, Papy Niango, tous membres du Front commun pour le Congo (FCC), et Luc Mulima.
Par Gédéon Atibu