Signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba en Ethiopie entre les pays de la région, l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région des Grands lacs, est au centre d’un atelier ouvert ce mardi 24 octobre à Kinshasa.
Le coordinateur du Mécanisme national de suivi (MNS), le Professeur Alphonse Ntumba Luaba a précisé que, ces assises qui s’inscrivent dans la droite ligne des directives données par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, mais aussi par les différents sommets, notamment la SADC, la CEEAC, la Communauté de l’Afrique de l’Est ont pour but de revitaliser l’Accord-cadre, mais aussi de le revisiter.
Pour lui, il faut réévaluer ledit accord dont » les obligations pèsent beaucoup sur la RDC qu’à d’autres signataires ».
« Cet atelier va faire une réévaluation fouillée en profondeur et faire des propositions pour renforcer ou amender parce que, sans doute l’Accord-cadre paraît assez déséquilibré et les obligations pèsent beaucoup sur la RDC, et c’est à la RDC qu’on demande souvent de rendre compte et, nous voulons que la recevabilité puisse incomber à tous les États de la Région parce qu’on ne peut pas comprendre que l’Accord-cadre existant, le Rwanda soit autant récidiviste et continue toujours à appuyer les groupes armés », a-t-il souligné dans son allocution.
Il a révélé aux participants qu’avec la montée en puissance de son armée, la RDC va se faire respecter.
« Je crois qu’avec le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le narratif à changer. Nous n’allons pas craindre quelqu’un dans la Région, nous nous ferons craindre. Notre diplomatie a pu obtenir beaucoup de résultats, et une bonne armée pour rééquilibrer les forces dans la Région. Avec la montée en puissance des FARDC, nous allons pouvoir nous faire respecter, les pays voisins vont nous craindre parce qu’ils sauront que s’ils osent quelque chose, la riposte sera proportionnelle, même au-delà », a-t-il soutenu.
Les conclusions et recommandations qui découleront de cet atelier de Kinshasa, serviront de base à une Feuille de route devant être prise en compte à la prochaine réunion de haut niveau de mécanismes régionaux.
Notons que l’Accord-cadre avait pour objectif de permettre aux États signataires, à savoir la République démocratique du Congo (RDC), l’Afrique du Sud, l’Angola, le Burundi, la République Centrafricaine (RCA), le Congo, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la Zambie ainsi que l’ONU, l’UA, la SADC et la CIRGL d’œuvrer en vue de la résolution de la crise dans la partie Est de la RDC et dans la région des Grands-lacs.
Murphy Fika