L’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo était une fois encore à la barre devant la cour constitutionnelle, ce lundi 14 avril 2025, dans le cadre de l’examen du dossier sur le projet Bukanga Lonzo. Cette affaire met en cause Matata Ponyo et l’homme d’affaires Christo Gobbler.
D’entrée de jeu, la stratégie de la défense de Matata a visé à remettre en cause la légitimité de la procédure. Ses avocats ont soulevé l’incompétence supposée de la Cour et l’irrecevabilité de l’action, invoquant notamment la qualité de député de leur client, ce qui, selon eux, suspendrait les poursuites. Toutefois, le ministère public a rétorqué que l’autorisation du Sénat pour engager lesdites poursuites avait été accordée avant même l’élection de Matata Ponyo comme député, rendant ces objections sans effet. La Cour a donc choisi d’aller de l’avant.
Lors de la phase d’instruction, l’un des juges a posé une question centrale : « Confirmez-vous que le Trésor public a débloqué 204 millions de dollars en faveur d’Africom pour la gestion du parc agro-industriel ? » Une interrogation cruciale qui touche au nerf de l’affaire : la traçabilité et l’usage des fonds publics.
A lui de répondre, Matata Ponyo a dénoncé ce qu’il considère comme une atteinte grave aux principes constitutionnels, qualifiant le procès de manœuvre politique. Il a également affirmé que le procureur Mukolo lui aurait présenté des excuses en privé, sans que cela ne change le cours du dossier. Pour sa part, la Cour a décidé de poursuivre l’instruction et a annoncé la poursuite du procès au mercredi 23 avril prochain.
Signalons par ailleurs que l’ex-gouverneur de la Banque centrale, a brillé par son absence alors attendu à l’audience.
Par la rédaction