Le 5 septembre dernier, le chanteur Fally Ipupa a porté plainte contre le journaliste Gauthier Sey pour diffamation et imputations dommageables. En cause, les propos tenus par le journaliste dans une émission télévisée, au cours de laquelle, il affirmait que le chanteur n’avait pas signé de contrat avec Vivendi pour la production de son spectacle lors des IXes Jeux de la Francophonie à Kinshasa.
Cette affaire soulève la question de la liberté d’expression du journaliste. En effet, le journaliste a le droit d’enquêter et rapporter des informations, même si elles sont critiques ou défavorables à une personnalité publique. Cependant, il ne peut pas tenir des propositions diffamatoires.
La diffamation est le fait de porter atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne en lui imputant des faits qui ne sont pas vrais. Dans le cas d’espèce, les propos tenues par Gauthier Sey sont susceptibles de porter atteinte à l’honneur et à la considération de Fally Ipupa, car il le présentent comme un menteur et un escroc.
Il est important de rappeler que la liberté d’expression n’est pas un droit absolu. Elle s’exerce dans le cadre de la loi, qui interdit notamment la diffamation.
Dans cette affaire, il appartiendra au tribunal de décider si les propos tenus par Gauthier Sey sont diffamatoires ou non. Si tel est le cas, le journaliste pourrait être condamné à indemniser Fally Ipupa pour le préjudice subi.
Cette affaire est une illustration de l’importance de la responsabilité du journaliste, qui a le devoir de s’assurer de la véracité des informations qu’il rapporte, avant la diffusion. Il doit également veiller à ne pas porter atteinte à l’honneur ou à la considération des personnes dont il parle.
La liberté d’expression est un droit fondamental, qui doit pas être un ticket servant à la diffamation.
Célestin Botoleande