L’agression Rwandaise que subit la République démocratique du Congo, semble ne pas avoir une solution durable, en dépit de tractations et processus tant sur l’échiquier continental qu’international.
Le président Rwandais, Paul Kagame dont l’armée est directement impliquée dans ce conflit, et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa ont, lors de l’Africa CEO Forum à Abidjan, préconisé des solutions Africaines à cette crise sécuritaire, tout en reconnaissant la nécessité d’une coordination avec des partenaires extérieurs.
S’exprimant lors d’un panel sur l’intégration continentale, Paul Kagame a souligné la multiplicité des efforts en cours, évoquant ceux du Qatar et des États-Unis, mais a insisté : « On ne peut pas dire que nous avons réussi. Tout le monde essaie. Encore une fois, cela revient à nous, vraiment. » Il a salué les progrès enregistrés au sein de l’Union africaine ces dix dernières années, notamment sur les mécanismes de paix et de sécurité visant à limiter la dépendance aux financements étrangers.
Kagame a rappelé que l’Afrique devait « définir la direction qu’elle veut prendre » et éviter de dépendre entièrement des contributions extérieures : « Même si nous sommes capables de faire les choses nous-mêmes, nous devons encore faire appel à des partenaires. »
De son côté, Cyril Ramaphosa a insisté sur le principe d’appropriation africaine des processus de paix. « Quelle que soit la contribution d’acteurs non africains, en fin de compte, tout doit être endossé, signé et approprié par nous, Africains », a-t-il déclaré. Il a précisé que les efforts menés avec le Qatar ou les États-Unis devaient s’inscrire dans un cadre « fondamentalement africain ».
Les deux présidents ont semblé enterrer, du moins en public, leurs récentes divergences au sujet de la situation sécuritaire en RDC. Ramaphosa a ironisé : « Certains d’entre vous ont peut-être cru qu’il y aurait des étincelles alors que nous sommes assis l’un à côté de l’autre. »
Cette prise de parole intervient après une série de tensions entre Kigali et Pretoria.
Par la rédaction