Par Serge Mavungu
Par le truchement du bâtonnier parisien Pierre Olivier et Me Clara Gérard-Rodriguez, tous avocats français de Vital Kamerhe, Directeur de cabinet du Chef de l’État Félix Tshisekedi, ont déclaré qu’ils ne sont plus en contact avec leur client, depuis la reprise du procès devant la Cour et son transfert dans un lieu tenu secret.
Ils précisent que face à cette réalité, ils ne sont plus à même d’entrer en contact avec Vital Kamerhe, comme ce fut le cas, entre avril et septembre 2020.
Soulignons que les avocats conseil de Vital Kamerhe ne se rabattent que sur les informations parcellaires obtenues de ses proches.
Lesquelles informations sont bridées par une crainte insurmontable.
Dans le même temps, ont-ils indiqué, l’Ambassade de la RDC en France a refusé, à deux reprises, de leur octroyer des visas afin de venir plaider en faveur de leur client, au seul prétexte qu’ils sont de nationalité française.
Des démarches ont été menées auprès des autorités diplomatiques françaises, mais toutes se sont avérées vaines.
«…pour son état de santé dont chacun sait qu’il s’aggrave, tandis qu’à chaque alerte sérieuse, nos demandes de mise en liberté ont échoué sans la moindre expertise médicale et considération humanitaire -un magistrat est disparu dans cette affaire, en pleine audience de première instance- à nouveau une question de vie ou de mort», ont-ils dénoncé.
Ils émettent des inquiétudes sur l’état de santé de leur client et en même temps pour les grands principes du procès équitable, qui devraient réunir les juristes de touts les États de droit du monde, mais que dans cette affaire sont bafoués et ridiculisés comme dans une caricature grotesque d’un procès politique.
Pour rappel, Vital Kamerhe a été condamné à 20 ans des travaux forcés, outre 30 ans d’inéligibilité par le Tribunal de Grande Instance Kinshasa/ Gombe dans l’affaire « projet de 100 jours », le 20 juin 2020.