Les autorités de la république démocratique du Congo (RDC) ont demandé aux forces africaines d’Afrique de l’Est dans le pays, de partir pour non efficacité dans leur mission à ramener la paix. Une décision qui intervient après que le pays a demandé le retrait des forces de la Monusco.
Dans une déclaration le lundi 09 octobre, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a laissé entendre que les forces régionales d’Afrique de l’Est ont été incapables de rétablir la paix dans le pays et doivent partir d’ici décembre. Selon lui, ils devraient partir « parce qu’ils n’ont pas réussi à résoudre le problème ».
Depuis novembre dernier, des troupes de l’Ouganda, du Burundi, du Soudan du Sud et du Kenya ont été déployées dans le cadre de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est pour rétablir la paix dans la province troublée du Nord-Kivu et surtout se débarrasser des rebelles du M23 qui ont sous leur contrôle, plusieurs localités.
Selon le gouvernement congolais, les rebelles du M23 avaient refusé de se retirer des zones sous leur occupation conformément aux accords signés à Luanda, en Angola, l’année dernière. Muyaya a ajouté qu’une réunion des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) « devrait se prononcer sur l’incapacité de la force régionale » à traiter la question, rapporte la BBC.
La région est embourbée dans un conflit depuis au moins deux décennies, avec différents groupes armés y opérant malgré la présence des forces de maintien de la paix de l’ONU depuis 1999. Le M23 a cessé de se retirer des zones sous son occupation en avril dernier, lorsque le président Félix Tshisekedi les a exclus des pourparlers. L’année dernière, les dirigeants de l’EAC ont ordonné au M23 de cesser le feu et de se retirer sur le mont Sabinyo, du côté congolais de la frontière avec l’Ouganda.
Cette demande de départ de la forces africaine intervient après que le gouvernement a également demandé le retrait rapide des Casques bleus de la Monusco, les accusant de ne pas avoir réussi à ramener la paix dans l’est du pays.
Par Gédéon ATIBU