Au total, 11 personnes parmi lesquelles 3 agents des casques bleus de la Monusco et 8 manifestants sont mortes ainsi que plusieurs blessés lors des manifestations anti-Monusco ce mardi 26 juillet 2022, à Butembo (Nord-Kivu).
Les organisateurs parlent de plus de 25 blessés côté manifestants. Le militant de la Lucha Assa Paluku qui s’est confié à nos confrères de La Voix de l’UCG dénonce l’usage disproportionné de la force par les casques bleus. « Jusque-là nous avons enregistré 25 blessés et huit morts du côté des civils. Ils ont reçu des tirs à bout portant de la Monusco », dénonce-t-il.
La Monusco de son côté parle de trois morts dans son camp, dont un casque bleu et deux de ses policiers. « Un casque bleu et deux policiers de l’ONU [UNPOL, ndlr] tués ce mardi à Butembo (Nord-Kivu) au cours d’une attaque de la base de la Monusco », écrit cette mission onusienne sur son compte Twitter.
La police nationale congolaise dénonce ce qu’elle qualifie d’infiltration des manifestants par des miliciens maï-maï. Elle déplore des pertes en vies humaines tant du côté des manifestants que de la Monusco qui reste toujours dans le collimateur des manifestants. La police indique également que cinq maisons louées par des agents de la Monusco ont été pillées par les protestataires.
« Bilan provisoire, pas définitif, il y a trois morts côtés des éléments de l’UNPOL, 2 indiens et un marocains. Du côté population 8 morts. Quand ils parlent des manifestants civils, c’est pour nous distraire. Nous savons qu’il y a des mai-mai parmi eux. Et quand on compte les incendiés. Cinq maisons ont été incendiées. C’est inacceptable que parce que des agents de la Monusco louent une maison on doit incendier, pourtant la maison là c’est pour autrui, un enfant de la place », dénonce Polo Ngoma commandant PNC, ville de Butembo.
En même temps, la Monusco déplore le fait que, selon elle, « les assaillants ont violemment arraché des armes à des éléments de la police nationale congolaise et tiré sur nos forces de maintien de la paix ».
Par Gaba