Le dimanche 28 novembre marque l’entrée dans la période de l’Avent. L’annonce a été faite par l’église, notant le commencement d’une nouvelle année liturgique, une année au cours de laquelle l’église Catholique commémore la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
De ce fait, l’évêque du diocèse de Butembo-Beni, Sikuli Paluku, à travers son message pastoral du vendredi 26 novembre, fustige les tueries des civils dans la région Est de la République.
Selon l’esprit de ce message pastoral, le Monseigneur a fait savoir que suite à la dureté de l’insécurité, la population de l’Est semble vivre sous une incertitude. À celle-ci s’ajoutent, a-t-il indiqué, l’épreuve de la pandémie de covid-19 et ses corollaires, la résurgence d’Ebola et la grève des enseignants déclenchée à l’aube de l’année scolaire 2021-2022.
En ce qui concerne l’état de siège, il juge cette mesure inefficace au vu des espoirs qu’elle avait suscité.
« Nos vies sans doute bouleversées et un sentiment persistant d’inquiétude peut apparaître puisque nous avons perdu nos certitudes. Découragés, plusieurs fidèles sont tentés de remettre en question leur espérance. Nombreux affirment avoir déjà assez prié, sans qu’aucun changement positif n’advienne. Alors, ils perdent la foi… », a fait remarquer le pasteur de Butembo-Beni.
Et de poursuivre :
« Comme en tout temps de crise, les sectes et les nouveaux mouvements religieux pullulent actuellement dans notre contrée et, comme un lion rugissant, ils cherchent qui dévorer. Par malheur, les jeunes et les déplacés figurent parmi leurs premières cibles ! », fait savoir Mgr Sikuli Paluku qui en profite pour dénoncer ce qu’il appelle le dévotionnisme, la course aux miracles et les doctrines hétérodoxes qui caractérisent certains fidèles.
Pour vivre l’Avent, le pasteur de Butembo Beni invite les fidèles à approfondir leur foi, refuser de se laisser emporté par la frénésie des fêtes, garder courage et ne pas baisser les bras.
Par Bien-aimée Bosasele