Par la Rédaction
On se rend compte au fil des semaines que l’Union Sacrée de la Nation n’est pas la pure vie spirituelle.
La question d’élection de 2023 semble être comprise différemment au sein de la nouvelle majorité au pouvoir. Ce point laisse clairement entendre que Dieu n’a jamais institué de sacerdoce en politique.
À pratiquement deux ans de la tenue des élections de 2023, les lignes bougent au sein de la classe politique congolaise. Des alliances pourraient faire et se défaire en perspective des enjeux électoraux.
L’ancien porte-parole du MLC a répondu de manière claire et limpide à cette question dans une interview exclusive accordée à objectif-infos.cd.
« L’Union Sacrée n’est pas un sacerdoce. Le Chef de l’État, la première institution de la République a appelé chacun de nous à un sursaut patriotique dans le cadre de sa vision qui est d’améliorer le social, la sécurité et les aspects socio-économiques de la population congolaise. Je pense que c’est un vœu que nous nous mettions tous depuis longtemps. Je pense aussi ça été le leitmotiv de plusieurs actions gouvernementales dans ce pays. Ce n’est pas quelque chose de nouveau. De là épiloguer sur une candidature de 2023 et la soutenir ipso-facto , je pense pas. Je pense , en ce qui me concerne personnellement , je suis féru de résultats et de la méritocratie. Et dans une certaine mesure, je ne peux pas endosser, comme je vous dis, ce n’est pas un sacerdoce c’est-à-dire nous avons accepté dans le cadre de mon parti, le MLC qui a adhéré à l’Union Sacrée de la Nation d’accompagner le Chef de l’État et ça n’a rien avoir avec une campagne électorale pour un deuxième mandat. Parmi nous , Mr. Bemba et comme tant d’autres ont cette aspiration peut-être même dans l’Union Sacrée de devenir candidats à la présidence de la République. Je ne pense pas que nous nous sommes mis ensemble pour cet objectif là », a-t-il déclaré.
Crédibilisant l’Union Sacrée, Jean-pierre Bemba n’y serait pas venu pour sacrifier ses ambitions présidentielles au profit d’une quelconque coalition. Bien au contraire, le Président du MLC a répondu à un appel patriotique lancé par le Président de la République afin de reconstruire un État fort et prospère.
« Pour le peu que je connaisse de lui , je ne le vois pas sacrifier ses ambitions présidentielles au profit d’une quelconque coalition à moins qu’il y soit contraint. Et dans la mesure du possible, je ne pense pas en tout cas que le fait d’adhérer à l’Union Sacrée nous conduirait pour sa candidature; il nous a invité dans l’Union Sacrée pour des objectifs précis que nous essayons de réaliser. On verra bien dans la rédaction de ces objectifs s’il faille redéfinir cette-fois ci cette matrice qui est l’Union Sacrée, la transformer en une plateforme électorale au profit du Président Tshisekedi. Je pense que nous sommes pas encore là », a-t-il laissé entendre, avec une telle prudence d’un acteur qui connait ses grands méandres et arcanes du pouvoir politique.
Poursuivant sur les mêmes hauteurs, le député national Jean-Jacques Mamba, cohérent dans ses réponses, estime que ces questions seront réglées politiquement..Et même s’il y n’y a pas compromis, chaque congolais a le droit de prétendre à une magistrature suprême pour autant que la population lui accorde la confiance et les voies nécessaires pour y accéder ».
Pour lui, point n’est besoin donc d’avancer sur ce genre de débats étant donné que les objectifs en adhérant à l’Union Sacrée sont autres et que la politique pourrait prendre le dessus sur cette question. Cela étant, ce membre du G13 qui milite pour des élections crédibles et transparentes en RDC assorties des réformes consensuelles profondes des Institutions préfère postposer cette question début 2023 à cause de sa sensibilité.
« Je veux bien faire un distingo entre l’Union Sacrée et le projet électoral de M.Tshisekedi , qui , s’il rencontre les préoccupations des congolais pourra briguer son deuxième mandat et sera réélu mais comme ça peut ou ne pas arriver ; je pense à cause de la sensibilité de cette question là; elle devrait être postposée pour un débat aux alentours de janvier, février, mars 2023 », a-t-il dit en conclusion.