Par Edmond Izuba
Les jours passent vite chez Robert Ndaye. Comme si c’était hier qu’il fêtait ses dix bougies, Robert vient de totaliser un demi-siècle sur terre des vivants. Pas n’importe laquelle, il s’agit bien de la terre congolaise. Magnifique expérience vitale d’un fils du menuisier et d’une journaliste, Robert partage sa vie dans des navettes Kananga, Mbuji-Mayi et Kinshasa, avant de changer de pôles : Kinshasa-Chine-Afrique du Sud. C’est un livre qui devrait être écrit pour ce cinquantenaire, père de plusieurs enfants. Marié à Marie-Claire, le couple Ndaye a inculqué une éducation chrétienne à leurs enfants.
Pour raison de servir la Nation jusqu’aux sacrifices suprêmes, Robert n’hésitait un seul instant abandonner sa famille dans le cadre de son métier. Journaliste à la Radio Télévision Nationale Congolaise, il a déjà consacré la moitié de sa vie, soit 25 ans à informer, à former, à éduquer et à divertir. Ce métier de journaliste , Robert l’entreprend comme un sacerdoce. Dans les lignes qui suivent, nous avons réussi à retracer l’histoire de Robert Ndaye Tshisense.
Robert Ndaye tire ses origines dans la ville, ancienne Louluabourg, dans l’actuelle province du Kasai-Central. Cette ville où naquit Robert est restée historique, pour avoir vu naître la toute première Constitution produite par les congolais après l’indépendance. Fils d’un menuisier et d’une journaliste, Robert Ndaye n’est pas son nom en réalité, ce nom appartient à son père, voilà pourquoi son entourage préféra ajouter “Le petit” pour marquer la démarcation entre père et fils. Né le 03 décembre en 1970, il fit ses études à l’école primaire Sanga Bantu, séduis par l’éducation chrétienne catholique Robert prend les allures d’un futur prêtre et va exceller à l’école primaire pour arracher une inscription au prestigieux collège Saint Louis où il passera avec succès son parcours secondaires.
Le séminariste de Kabwe a perdu ses bons réflexes devant les charmes d’une demoiselle de 4ème année secondaire dont l’éducation était irréprochable dans le quartier. l’innocente Marie ne pouvait pas croire que derrière elle la vie d’un futur Abbé devrait se jouer sur un mouchoir de poche. Les témoignages reçus auprès des amies Marie vont peser énormément sur la vocation de Robert au point de le détourner de ses engagements. Il fuit le couvant et entame ses études universitaires à l’Université de Kananga. D’abord en droit où il n’ira pas loin, parce que naisse en lui déjà le profil d’un journaliste. Il abandonne les études de droit pour embrasser la communication à l’Université de Mbuji-Mayi, dans l’actuel Kasaï-Oriental. En 1995, Robert Ndaye assiste à la création de la toute première radio privée émettant dans cette partie de la RDC. C’est la Radio Kasaï Horizon (KHRT). Le nom de “Le petit Robert” a été rendu célèbre grâce à son émission de littérature « Point du curieux » qui a cerné la boucle auditive de toute la ville. En un temps record, la nouvelle radio monte avec une bonne impression. « Point du curieux « du fils Ndaye imobilisait toute la ville et pousser les jeunes kanangais d’apprécier la langue de Voltaire.
En 1998, il entame la carrière des honneurs avec Jean-Charles Okoto qui est en même temps son parrain dans le monde politique. Il lui consacra le poste de conseiller chargé de communication et porte-parole dans une série de nominations : d’abord dans son cabinet du gouvernorat, ensuite au ministre des affaires étrangères du gouvernement de Mzée Laurent Désiré Kabila. De 2000 à 2008 la même fonction va la suivre à la Minière de Bakuanga.
Le dynamisme de Robert fait de lui le chouchou de Jean-Charles Okoto qui l’adopte définitivement au point de le copter conseiller en communication de l’Ambassadeur de la RDC en poste en Chine.
Habitué des cabinets ministériels où il a beaucoup appris la politique, Robert Ndaye va poursuivre sa carrière de conseiller en communication successivement au ministère de l’intérieur, sécurité, à la Primature de Bruno Tshibala Nzhenzhe, et actuellement au cabinet de la ministre d’État en charge de l’emploi, travail et la prévoyance sociale. Journaliste de la profession jusqu’à la preuve du contraire, Robert Ndaye enregistre plusieurs étapes possibles et acquiert très vite expérience inédite en termes de couverture médiatique. Il est un des rares journalistes à avoir contredit Mzée Laurent Désiré lors d’un point de presse animé à Mbuji-Mayi, avant la prise de la ville de Kinshasa par les éléments de l’Afdl. Dans sa gibecière, plusieurs sommets et des documentaires réalisés dont certains sont faciles à répertorier : Il a couvert deux fois le sommet Chine-Afrique, le sommet de climat à Paris, Sommet de la SADC, les négociations de Kampala comme journaliste de guerres.
Le côté social de Robert Ndaye dans les relations humaines a fait de lui un véritable moralisateur. Il a réussi à transpercer les cœurs de la plupart de son entourage et faire ramener ses ennemis à la raison. Rares sont des personnes qui ne le maîtrisent pas, Robert Ndaye est un animal social qui apprend très vite, s’adapte facilement, intelligent et sage. Le détenteur de Master en bonne gouvernance et diplomatie à l’Institut de management de Londres, est serviable et très exigeant dans les détails.