Par Gratis Makabi
L’ Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), a donné sa position sur la guerre de tranchées opposant les tenants d’une réforme de la loi électorale en ses dispositions relatives aux conditions d’éligibilité de certains citoyens à la présidence de la République, et ceux qui estiment qu’il serait de bon aloi que lesdites dispositions, essentiellement relatives à la nationalité, ne soient modifiées au risque de violer la Constitution de
la République.
À en croire son Président Georges Kapiamba dans un communiqué de presse atterri, ce mardi 18 mai 2021 à la rédaction d’objectif-infos.cd, l’ACAJ estime inopportun d’accorder le primat à cette question dont les acquis intangibles sont administrés par les cycles électoraux successifs de 2006, 2011 et récemment 2018.
« Cependant, s’agissant d’une question touchant au substrat qui lie un individu à son pays, la nationalité en l’occurrence, l’ACAJ tient à rappeler, aux uns et aux autres, la nécessité républicaine qu’il y’a à aborder cette question avec responsabilité dans une approche débarrassée de toute considération politicienne susceptible de remettre en cause la fragile unité nationale maintes fois mise à l’épreuve par des frustrations réelles ou supposées » a t-il indiqué.
Et Georges Kapiamba de poursuivre : « De ce qui précède, il appert clairement qu’une réforme ayant pour finalité de percuter lesdits acquis démocratiques d’engendrer des frustrations et des violences éventuelles dont la RD Congo n’a point besoin. Des exemples inspirés par plusieurs pays du monde démontrent que certains de leurs leaders, issus de l’immigration, naturalisés ou ayant acquis la nationalité du pays hôte par l’un de leurs parents, ont servi leurs Etats avec dévouement et patriotisme ».
L’ ACAJ appelle, en outre, la classe politique congolaise à concentrer ses efforts sur la restauration de la paix notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, l’amélioration du bien-être collectif, ainsi qu’aux
préparatifs de l’organisation du cycle électoral de 2023 appelé à être apaisé, juste, démocratique, transparent et inclusif.
Pour rappel, l’ancien candidat au scrutin présidentiel de décembre 2018, Noël Tshiani a initié une démarche visant révisé la loi électorale. D’après ce candidat malheureux, seuls les congolais de père et mère doivent être éligibles pour les prochaines élections présidentielles.