Contre les attentes de plusieurs congolais qui à travers les manifestations ont émis le vœu de voir la Monusco quitter le sol congolais. Le conseil de sécurité des Nations Unies va adopter ce mardi 20 décembre 2022, la résolution reconduisant le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) pour une année, apprend-on.
Pour ce qui est du mandat qui s’achève, le Conseil avait assigné à la Monusco deux priorités stratégiques, à savoir : la protection des civils et l’appui à la stabilisation, au renforcement des institutions de l’État et aux principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.
En ce qui concerne ce mandat, la mission avait maintenu un effectif maximum autorisé de 13 500 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées. Le Conseil avait également approuvé le déploiement, à titre temporaire, de 360 membres supplémentaires d’unités de police constituées, en remplacement du personnel militaire, comme le proposait le Secrétaire général dans son rapport S/2019/905.
Pour la petite histoire, le 18 novembre 2022, la composante militaire de la MONUSCO avait déployé 12 531 soldats, dont 6 % de femmes, et 490 experts militaires des Nations Unies en mission, dont 25 % de femmes, sur un effectif autorisé de 13 500 soldats et 490 experts militaires des Nations Unies en mission. Du 17 septembre au 18 novembre, la MONUSCO a effectué 13 déploiements d’unités de combat, 5 828 patrouilles de jour, 4 594 patrouilles de nuit, 453 patrouilles et missions de longue distance, 565 patrouilles conjointes, 763 escortes et 4 opérations de reconnaissance aérienne. Ces opérations ont aidé à localiser les groupes armés et facilité la conduite d’opérations offensives en vue de restreindre les mouvements de ces groupes.
Par Emmanuel Sandalay