Comme on pouvait s’y attendre, le Front Commun pour le Congo (FCC), plate-forme politique soutenant l’ancien président Joseph Kabila, a refusé catégoriquement la main tendue du président de la république, Félix Antoine Tshisekedi à propos des consultations nationales qu’il a initiée. Ces assises se tiennent sous la direction de son Conseiller spéciale en matière de sécurité, Casmir Eberande Kolongele.
Le refus du FCC est réitéré au cours de la célébration du 23e anniversaire du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, organisé lundi 7 avril à Kinshasa. Dans son adresse, le secrétaire permanent, Emmanuel Shadary a, sans ambages, affirmé que « leur parti n’est pas partie prenante » à ces consultations politiques.
« Les consultations engagées actuellement pour la formation d’un gouvernement d’Union nationale ne nous concernent pas. À quoi bon d’organiser les consultations pour former un gouvernement alors que vous avez une majorité écrasante au parlement ? à quoi servirait ces consultations alors que vous avez été élu à 73,5% et vous avez la majorité dans toutes les assemblées provinciales, de gouverneurs des provinces, de la CENI, pourquoi vous voulez des consultations ?pourquoi aujourd’hui vous avez besoin du FCC que vous avez debouloné ? On vous a dit de ne pas organiser les élections sans avoir assaini l’espace politique vous vous êtes entêté, vous avez forcé. Pour vos consultations, nous ne viendrons pas (…) Nous sommes encore des fantassins du pays pour sauver une democratie qui est deja en panne », a déclaré le SP, Emmanuel Ramazani Shadary.
Devant les cadres et militants du parti, le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018, a rappelé à qui veut l’entendre, qu’ils ne sont pas dans l’opposition, mais dans la résistance politique non-violentes.
« Actuellement nous sommes des résistants et non des opposants. Un opposant qui a accepté et reconnaît sa défaite après les élections, il ne participe pas au gouvernement selon la loi congolaise et ne soutient pas celui qui est au pouvoir. La résistance va au delà, en face des résistants, il y a généralement des autorités des fêtes, il y a des autorités illégitimes, mais qui ont le monopole de la violence légitime, parce qu’elles tiennent entre leurs mains les appareils répressifs de l’Etat, l’administration publique, l’argent, l’intimidation, les milices », a-t-il martelé.
À travers cette commémoration, le parti jaune et rouge du sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange, marque ainsi sa rentrée politique de ce parti qui entend ttend reconquérir le pouvour qu’il a perdu en 2018, après plus d’une décennie de règne sans partage.
MF