Par Edmond Izuba
Le Front Commun pour le Congo, plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila, est en plein cauchemar. Celui qui était considéré comme un instrument à leur service a repris son indépendance après avoir joué le jeu sans se compromettre. Après avoir tenté de décourager de manière intempestive l’action engagée par le Chef de l’État, le FCC continue encore de croire à un tête-à-tête Joseph Kabila-Felix Tshisekedi. Des hésitations observées, les récriminations sur les consultations presidentielles jusqu’à impliquer des chefs d’Etat ainsi que des instances africaines et internationales cachent mal des intentions apparentes et cachées de ces curieux alliés du président de la République. Des exigences du FCC, Félix Tshisekedi ne concède rien : dialogue au sein des institutions ou prétendu respect de la constitution, le bulldozer fonce.
Initialement prévue le 24 novembre 2020, les consultations initiées par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, depuis le debut de ce mois prennent fin, ce mercredi 25 novembre.
Ces moments de rencontre avec les differentes forces vives de la Nation ont été l’occasion pour Félix Tshisekedi de cerner les desiderata de la population coulés sous forme des recommandations.
“Je ne laisserai aucun engagement primé sur mes prérogatives”, c’est en ces termes que s’était exprimé le Président de la République, le 23 octobre 2020 lors de son adresse à la Nation.
Comme qui veut aller loin, dit-on, ménage sa mouture, Félix Tshisekedi sentant que sa gouvernance est plombée par la volonté de ses alliés du FCC. Des tensions, puis des
divergences persistantes, on est passé directement en conflits ouvert. Dans son adresse, le chef de l’Etat n’a fait aucun mystère sur les malaises au sein de la coalition FCC et le CACH. Les énumérant, il avait indiqué que ces divergences avait portaient notamment sur les questions relatives à la paix et à la sécurité nationale; à la Commission Électorale Nationale Indépendante; à l’organisation des élections; à la gestion du portefeuille de l’État ; à la territoriale; à la diplomatie; à l’indépendance de la justice et à l’instauration de l’état des droits qui sont un enjeux majeur pour la Nation congolaise, a résolu de désamorcer la bombe en initiant ces consultations pour la refondation d’une union sacrée pour la Nation.
« L’importance de ces questions me convainc qu’elles ne doivent être laissées à la merci d’un seul groupe politique,elle nécessite un large concessus national », avait souligné le Chef de l’État.
Pendant ce temps, le FCC ne dort pas sur ses lauriers. Dans une correspondance adressée aux chefs d’États de la SADC, l’Union Africaine et au secrétaire général de l’ONU, Joseph Kabila s’est plaint des dernières attitudes adoptées par son allié de l’alternance, Félix-Antoine Tshisekedi. Mais rien n’a bloqué Tshisekedi d’avancer. Même la supposée médiation menée par les évêques de l’église catholique n’a pas visiblement changé les choses. Le FCC compte maintenir la pression avant le discours à la nation promis à l’issue des consultations conduites par le chef de l’État. Une offensivediplomatique menée tambour battant, vise inverser la tendance.
En réaction, un modus opérandi leur est imposé à savoir qu’aucune rencontre ne se fera qu’avant la communication du Chef de l’Etat, a-t-on appris de ses collaborateurs.
En ce moment, plus de 80 millions des Congolais attendent impatiemment la communication du Chef de l’État pour sanctionner la fin des consultations ce mercredi.
A pas feutrés, le bureau politique du PPRD est annoncé au palais de la nation.