L’Autorité de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARE), mue par le devoir impérieux de protéger le consommateur, a fait montre d’une détermination sans faille. Sous l’égide de sa Directrice Générale, le Docteur Sandrine Mubenga Ngalula, l’ARE a porté un coup d’arrêt retentissant aux agissements de la société MULTIPLAY SARL à la Cité du Fleuve.
Ainsi, le 25 septembre de l’an de grâce 2025, des experts de l’ARE ont escorté une délégation du Parquet Général près la Cour d’Appel de Matete, renforcée par le Groupe Mobile d’Intervention (GMI), pour un office solennel : l’apposition des scellés sur les bureaux de ladite société. La raison en est l’outrecuidance et la violation manifeste de la loi N°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité, notamment en matière de fixation des tarifs.

L’ARE Dénonce une Surfacturation Abusive et des Tarifs Fixés en Rand
Depuis des mois, l’ARE avait été saisie de plaintes concordantes émanant des résidents de la Cité du Fleuve. Il est établi que MULTIPLAY SARL s’adonnait à une surfacturation de l’électricité excédant 50 %, outre l’imposition de tarifs fixés en rand (monnaie sud-africaine), une pratique des plus singulières et illégales. Locataires et propriétaires dénonçaient unanimement les coûts prohibitifs du courant et des charges communes, qui grevaient lourdement les foyers.
Face à cette situation qui frisait l’escroquerie légalisée, le Docteur Sandrine Ngalula Mubenga avait diligenté, depuis trois mois, plusieurs missions d’investigation successives. Les conclusions de ces experts furent accablantes : MULTIPLAY SARL opère en violation de la loi.
« Entre juin et septembre 2025, plusieurs missions d’enquête et de contrôle menées par l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARE) ont permis de confirmer que la société MULTIPLAY SARL exerce illégalement des activités de distribution d’électricité au sein de la Cité du Fleuve », révèle le rapport d’expertise.

L’ARE qualifie sans ambages l’opérateur de clandestin, agissant en atteinte grave au monopole légal de distribution, compromettant la sécurité des usagers et affaiblissant la régulation sectorielle. L’absence de tout titre légal et administratif – ni contrat d’abonnement auprès de la SNEL, ni concession, licence ou autorisation – confirme l’illégalité flagrante des opérations.
L’ARE Plaide pour une Action Judiciaire Accrue
Lors de la descente musclée, qui a conduit au scellement des bureaux, il a été noté que les responsables de MULTIPLAY SARL avaient opté pour une absence volontaire, révélant une « stratégie délibérée d’évitement du contrôle ».
Si la réquisition initiale du Parquet ne visait que le scellement des bureaux, l’ARE, désormais en première ligne de cette croisade pour la légalité, préconise une action plus musclée.
« Face à cette situation, l’ARE préconise la mise en œuvre de mesures judiciaires rigoureuses, le renforcement de la coopération avec la SNEL SA, l’instauration d’un suivi rapproché ainsi qu’une communication claire et transparente auprès des usagers », stipule le rapport.
L’ARE souhaite obtenir une réquisition complémentaire du Parquet afin de sceller, non seulement les bureaux, mais également la cabine électrique et d’engager des poursuites fermes contre la société. En parallèle, une collaboration avec la SNEL SA est encouragée pour isoler la ligne d’alimentation et couper toute source d’approvisionnement aux installations illégales.
Cette opération d’envergure menée par l’ARE se dresse en avertissement sévère à l’endroit de tous les opérateurs tentés de s’affranchir du cadre légal. Elle confirme la ferme résolution de l’autorité de régulation de garantir un service d’électricité juste, transparent et conforme à la loi pour tous les citoyens.
Celestin Botoleande