Par Ben Dongoko
En France, les étudiants sont touchés de plein fouet par les conséquences de la crise du Covid-19. Pour les Africains, venus poursuivre leur cursus, aux difficultés financières s’ajoutent les contraintes administratives, qui les contraignent parfois à se réorienter ou abandonner les études. À en croire le témoignage de la Congolaise Divine Mutombo, étudiante en deuxième année de droit à l’Université Sorbonne Paris-Nord, plusieurs de ses condisciples congolais ont jeté l’éponge.
« Nous sommes six étudiants venus de la République Démocratique du Congo à être dans cette faculté de droit. Sur les six, cinq ont abandonné… Je m’accroche. Mais c’est très compliqué…Quand tes parents sont si loin, tu vis avec la pression de réussir et ma famille n’a pas les moyens de payer mes études en ce moment… C’est pratiquement difficile pour moi de me lancer dans des jobs pendant ce temps », a témoigné la jeune femme.
Et Divine Mutombo.de renchérir : « les étudiants étrangers vivent déjà dans des situations précaires. Attéris dans un environnement différent, ils sont souvent sans repère…Et cette pandémie constitue un calvaire pour nous ».
À l’horizon 2030, le nombre des étudiants en mobilité dans le monde devrait dépasser les 10 millions d’individus. Aujourd’hui, 46 % des étudiants étrangers en France sont originaires du continent africain.
Ces étudiants venant des horizons lointains indiquent souvent qu’ils souhaitent rentrer dans leurs pays pour y poursuivre des carrières prestigieuses et constituer ainsi une future élite impliquée dans l’avenir politique de leurs nations respectives.