C’était à Abidjan, le 24 avril 2016 que le Grand Papa Wemba s’écroula. Cette perte a fait ébranler des millions des cœurs par son trépas spectaculaire sur le mythique podium de festival d’Anumabo en Côte d’Ivoire.
C’est à la fin de l’année 1969, à la municipalité de Kasa-vubu, alors Rankin, que Papa Wemba intégrait la formation Zaiko Langa Langa. Il plia bagages et partit avec Evoloko et d’autres, pour créer Isufi Lokole dit institut supérieur pour la formation des idoles. Orchestre qui n’eut pas long feu et dont le succès se solda par une dislocation qui inspira à Jules Shungu Wembadio. En 1977, sa hargne décisive lui permit de lancer son propre orchestre « Viva la Musica « . C’est ainsi que commença pour ce monde, une aventure merveilleuse, enthousiasmée et formée culturellement sur une idéologie accompagnatrice de sa musique congolaise, » la sape. »
Au fil des ans, Papa Wemba a enchaîné une quinzaine d’albums, charmant par sa mélodieuse voix de rossignol, les cœurs de mélomanes pour en achever l’exposition de son ouvrage grandissime sur la scène, à l’image de son idole tant vénéré » Elvis Presley », le plus grand Rocker américain.
Artiste multidimensionnel, Papa Wemba est un des rares acteurs du cinéma congolais qui par ses prestations, a marqué des générations d’hommes de ses rôles majeurs dans les films » la vie est belle » du réalisateur Mwenze Ngangura, et « Mani-kongo ». Et, Loin de laisser pourrir ses autres talents, Papa Wemba a esquissé des belles lignes picturales en peignant de beaux tableaux.
Et la sape, péché mignon auquel il se consacra corps et âme, ne cesse de faire miroiter dans la mémoire collective son image iconique, qui, après Strevos Niarcos, son intime considéré comme pape de la sape congolaise, a influencé et continue jusqu’aujourd’hui a fasciné des générations d’hommes de tout horizon, renforçant la brillante splendeur de son génie regretté, dont la grande mission fut la formation des idoles.
Par Yannick Mayele