Après son départ de la magistrature suprême en 2019, l’ombre de Joseph Kabila continue à planer sur le paysage politique voire sécuritaire de la République Démocratique du Congo.
Le prédécesseur de Félix Tshisekedi est accusé de complicité dans les crimes qui sévissent la partie Est du pays.
« La reprise de la guerre avec le M23, est un piège triangulaire tendu à Tshisekedi et aux congolais par Kabila, Kagame et Kaguta pour la création d’un Etat autonome tutsi en RDC», dénonce Alain-Daniel Shekomba Okendhe.
L’ex-candidat à la présidentielle de 2018 révèle un vieux secret enseveli dans les décombres de l’histoire. Il pointe du doigt l’ancien président congolais de travailler pour l’intérêt de l’agresseur de la RDC, qui l’aurait placer à la tête du pays juste après l’assassinat de son père en 2001.
A cet effet, cet acteur politique invite le chef de l’Etat à rendre public l’accord conclu en juin 2018 entre Kabila et Kagame «autorisant l’armée rwandaise à opérer secrètement en RDC sans l’autorisation de l’Assemblée nationale», rappelle-t-il.
Ainsi donc, Daniel Shekomba met le chef de l’État congolais devant la nécessité de « refuser de négocier avec le M23, renvoyer les troupes Ougandaises chez elles. C’est en agissant ainsi qu’il va mobiliser la population congolaise et éviter de passer dans l’histoire comme le congolais qui a permis la balkanisation de la RDC», a-t-il estimé.
L’insécurité et tueries se vivent au quotidien dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu malgré l’état de siège déclaré en mai 2021 par le président Félix Tshisekedi. Défait en 2013 , le M23 y ressurgit 10 ans après.
Rappelons que la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo dure un peu plus de 20 ans. Même l’administration militaire n’a pas encore trouvé des réponses adaptées à la crise sécuritaire de l’Est.
Par Gédéon Atibu