Après plusieurs années de tergiversation, la République Démocratique du Congo pourrait amorcer l’atterrissage « réussi », ou « forcé » de la forme de l’État.
Le candidat à la présidentielle de 2018 s’est montré favorable à l’une des recommandations des travaux du forum pour l’unité et la réconciliation des Katangais tenu du 17 au 19 mai dernier à Lubumbashi sous l’autorité de l’archevêque métropolitain Fulgence Muteba.
En effet, l’échec du découpage territorial intervenu en 2015 est la raison pour laquelle Alain Daniel Shekomba plaide en faveur du retour à six provinces et au fédéralisme. Il y attache plusieurs avantages en rapport avec le »”développement rapide » du pays.
« Le retour à six provinces et le fédéralisme peuvent être des bons ingrédients pour le développement rapide de notre pays. Chaque province va se spécialiser sur base du Comparative Advantage pour encourager les économies complémentaires», note Alain Daniel Shekomba.
« La RDC en elle même peut constituer un très grand espace d’échange (marché)», propose-t-il, après le découpage territorial qui «s’est révélé n’être qu’une mauvaise idée sur le plan financier». Pendant ce temps, dans l’ex-Katanga, on ne jure qu’à basculer dans le fédéralisme. Tel est le vœu le plus ardent de tous les leaders Katangais recommandé lors des assises du forum inter-Katangais.
Il sied de faire remarquer que, les hommes politiques du Congo, pays aux dimensions de l’Europe de l’Ouest sans la Scandinavie, se sont toujours affrontés sur la question primordiale de la forme de l’État. Pour éviter le chaos, on recourt à des subterfuges juridiques ”informés” pour mettre d’accord les protagonistes fédéralistes et unitaristes.
Par Gaba