La Dynamique des activistes des mouvements citoyens du Nord-Kivu et de l’Ituri a, dans un communiqué de presse dont Objectif-Infos.cd intercepté ui copie, relevé plusieurs facteurs rendant impossible la tenue des élections en décembre 2023 telle que prévue dans le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Les indicateurs sont au rouge comme pour démontrer les conséquences fâcheuses d’organiser un processus électoral auquel l’opposition n’a point participé pour des raisons évidentes.
Le contexte sécuritaire et politique, la composition de la CENI et loi électorale, le calendrier électoral et la cartographie, la composition de la Cour constitutionnelle sont des éléments avancés après une analyse globalisante pour conclure qu’il sied de refaire le processus électoral dont le lancement se révèle bâclé dans plusieurs aires opérationnelles.
S’appuyant sur une des raisons inhérentes à la situation sécuritaire dans l’Est du pays, la Dynamique des activistes des mouvements citoyens du Nord-Kivu et de l’Ituri estime qu’il est impérieux de travailler pour un retour à la vie normale dans les deux provinces sous état de siège en proie à plusieurs groupes armés.
«Le processus électoral va de pair avec la stabilité, sinon on plonge dans le chaos», laisse entendre le leader d’opinion du Nord-Kivu, Serges Mayamba, qui exprime l’inquiétude de voir le pays « plonger une fois de plus dans une instabilité politique et institutionnelle» comme lors de précédents scrutins.
Curieux que cela puisse paraître, les dirigeants du pays déclenchent une campagne électorale trop précoce en dépit de la situation relative au déplacement massif des populations civiles dans les Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Par conséquent, ils se détournent de l’essentiel, qui serait la pacification de la partie orientale du pays, accuse Serges Mayamba, invitant la jeunesse à rester vigilante et s’ériger en obstacle à cet «hold-up électoral» que prépare le bureau de la CENI que dirige Denis Kadima.
« Le pays va de plus en plus mal et en aucun cas un processus électoral contesté en amont viendra remédier à cette situation», alertent les jeunes des mouvements citoyens du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ces jeunes leaders de Goma et de Bunia restent convaincus que le processus électoral tel que défini par calendrier de la CENI porte en lui-même «de nombreux germes conflitogènes».
Tout porte à croire que le calendrier électoral publié par la CENI est irréalisable et intenable sur le plan matériel.
Ainsi, ces jeunes voulant donc préserver ce qui doit encore l’être, c’est-à-dire la patrie, la Dynamique des jeunes promet de mobiliser au moment opportun le peuple congolais pour demander une Transition Sans Tshisekedi(TST) en vue de l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées conformément à la loi.
Par Gédéon ATIBU