Pour cette première phase qui concerne la province administrative de Kinshasa, le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique, EPST, Tony Mwaba a échangé avec les Chefs d’établissements scolaires privés et publics de la Province éducationnelle de Kinshasa/ Plateau. L’activité s’est tenue au Complexe Scolaire Marie Immaculée situé dans la commune de la Nsele à Kinshasa.
Premier à prendre la parole pour son mot d’accueil, le Directeur de la Province éducationnelle de Kinshasa/Plateau, Mukanya Kapinga Clément a présenté la cartographie de sa juridiction.
Cette Province éducationnelle cadette de toutes les autres, s’étend sur deux Communes, Nsele et Maluku, des vastes étendues urbano-rurales. Elle couvre 08 Sous-Divisions avec un total de 1.668 écoles dont 738 publiques et 730 privées agréées et compte 13.135 agents dont 6.722 femmes, soit 51% contre 6.413 hommes qui encadrent un effectif de 354.669 élèves comprenant 181.637 filles, soit 51% contre 173.032 garçons.
Le Proved de Kinshasa/Plateau, a signalé que la quasi-totalité des écoles de la commune de Maluku 2, 3 et une partie de Maluku 1 ont été fermées suite à l’insécurité généralisée provoquée par les miliciens venus de Kwamouth. Et que les finalistes de ces écoles ont été délocalisés pour passer leurs épreuves dans les centres sécurisés, a-t-il déclaré avant de préciser que les Chefs d’établissements scolaires attendent les instructions du Ministre pour les réconforter à prendre un nouvel élan dans la matérialisation de la pérennisation et la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements scolaires publics.
Ensuite, c’est au Secrétaire Général de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique qui est revenue sur l’objet de cette réunion qui sera étendue sur toute l’étendue de la RDC pour procéder à un face-à-face avec les Chefs d’établissements scolaires en vue de connaître leurs désidératas et ainsi donner de nouvelles orientations.
C’est pourquoi, il a été réservé aux Chefs d’établissements de poser les premiers, leurs désidératas avant qu’il ne réponde à leurs préoccupations et donner ainsi les nouvelles orientations.
Ces représentants du Ministre à la tête de leurs établissements, ce sont exprimés comme des syndicalistes, ce qu’a condamné le Ministre.
Prenant à son tour, le Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi, a rappelé : »Je suis venu m’entretenir avec les Chefs d’établissements et non avec les syndicalistes avec qui je vais échanger bientôt sur leurs cahiers des charges entre le Gouvernement et le banc syndical.
Le patron de l’EPST a justifié cette rencontre par un hiatus entre lui qui donne les instructions et ceux qui sont appelés à exécuter, les Chefs d’établissements. Mais entre celui qui donne les instructions et ceux qui doivent exécuter, il y a beaucoup d’intervenants qui ne font pas leur travail, a-t-il déploré. Voilà pourquoi, il est difficile d’exécuter.
Aussi, les syndicalistes ne font pas aussi leur travail lorsqu’ils ne font pas la restitution à la base.
C’est pourquoi, a expliqué le patron de l’EPST : « Je parle aux gestionnaires qui sont les bénéficiaires de mes instructions ».
A ce propos, Tony Mwaba Kazadi a justifié le choix porté sur Kinshasa/Plateau qui semble le siège des antivaleurs. Là dessus, le n°1 de l’EPST a fait savoir: »C’est à cause de la persistance des antivaleurs que nous avons initié ces séances de travail ».
A ce sujet, il a rappelé les prérogatives d’un Chef d’établissement qui sont l’encadrement pédagogique des enseignants et des élèves; l’élaboration et l’exécution du budget de l’établissement scolaire ; le contrôle sanitaire et environnemental de l’école, notamment en ce qui concerne les toilettes; le rapport annuel de toutes les activités de l’école de l’année qui vient de s’achever à tous les niveaux; l’exécution du calendrier scolaire; le contact permanent avec les comités des parents; la transmission aux enseignants des instructions officielles; être attentif avec les médias et les réseaux sociaux pour que personne ne prétexte l’ignorance sur les instructions et informations officielles ; veiller à l’exécution du programme de l’enseignement ; le contrôle et l’évaluation de l’enseignement et disposer des documents des directives et orientations du Ministère notamment la loi-cadre sur l’éducation nationale, la convention scolaire révisée en octobre 2022, la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation: ses axes.
Tony Mwaba a rappelé également toute une litanie des antivaleurs contre lesquelles il s’est engagé de se battre notamment le monnayage des inscriptions, le népotisme, le tribalisme, la corruption.
Il a également rappelé son appel à l’organisation du Salongo chaque samedi, du salut au drapeau et d’un message patriotique chaque matin.
Tony Mwaba Kazadi n’a pas oublié de relancer les Chefs d’établissements sur sa campagne : »Pas une école sans bancs » avec les frais de fonctionnement que d’aucuns ont transformé en frais familiaux.
Aussi, il a frappé du poing sur la table en ce qui concerne la mise en oeuvre de la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics qui n’est pas négociable lorsqu’il a condamné la pratique de certains chefs d’établissement qui s’arrangent avec les comités des parents pour percevoir les frais illicites à l’école primaire sans titres de paiement.
Par Kevin Muteba/Cellule de Communication de l’EPST