La République démocratique du Congo a, à l’instar du 30 avril de chaque année, célébré la journée nationale de l’Enseignement.
Cependant, la célébration de cette année a été décalée d’un jour soit le samedi 29 avril, car la journée proprement dite est tombée un dimanche.
Dans la province de la Tshopo, cette journée n’est pas passée inaperçue. Elle était célébrée avec faste. Un défilé était organisé à la mythique place de la poste le samedi 29 avril 2023 où les élèves, ainsi que les enseignants des écoles publiques et privées, ont défilé devant le ministre de l’intérieur, en présence du gouverneur intérimaire de la province, du ministre provincial en charge de l’enseignement, et tant d’autres personnalités.
Dans son speech, Georges Lomalisa ministre provincial de l’EPST, a commencé par rappeler les activités organisées dans son secteur pour commémorer ladite journée dans la province de la Tshopo entre autres, la journée « Ecole Porte Ouverte » organisée le jeudi 27 avril 2023, le culte d’action de grace et les matches de football interscolaire, le vendredi 28 avril.
Prenant la parole, Jean Norbert Lokula gouverneur ai de la Tshopo, a pour sa part, brossé l’historique de cette journée en République Démocratique du Congo, tout en rappelant que, c’est en 1962 que les provinces étaient responsabilisées pour la paie des enseignants, et la malhonnêteté s’installa suite au détournement de salaire des enseignants de quelques écoles par certaines autorités. Ce qui a occasionné 8 mois d’impaiement, provoquant ainsi une grève générale à travers le territoire national. Du 04 au 07 avril 1963, il s’est tenu à Kinshasa un congrès national extraordinaire de la centrale des enseignants congolais et à l’issue de ce congrès, certaines résolutions ont été adoptées entre autre, la régularisation des arriérés des enseignants mais rien n’a été fait.
C’est pourquoi, le 30 Avril 1963, Joseph Mbenza, secrétaire national au comité des enseignants, a au cours d’une conférence de presse, décrétée une grève des enseignants sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
C’est le 27 avril 1964 que le ministre de l’éducation nationale Michel Collin, a déclaré le 30 avril, journée de l’enseignement.
Le gouverneur ai, a par ailleurs loué les mérites de l’enseignant Congolais en général et Tshopolais en particulier, qui malgré les conditions, se dépasse pour transmettre le savoir à l’élite congolaise.
Et c’est dans une ambiance bon enfant que s’est clôturée ladite cérémonie.
Célestin Botoleande