Par Serge Mavungu
Agissant au nom et pour le compte de leurs clients Cécile Ngudia Tshimanga, Mireille Kanku Tshimanga, Nathalie Kalanga Tshimanga et Yannick Mbuyi Tshimanga respectivement tante paternelle, sœurs et frère biologiques du défunt Rossy Mukendi, activiste des droits humains, assassiné au cours d’une manifestation pacifique, le 25 février 2018, à l’Église Saint Benoît dans la Commune de Lemba, les avocats conseil de la famille de l’illustre disparu ont adressé une correpondance à l’Auditeur Général des FARDC.
Ces avocats ont, dans cette lettre, rappelé à ce haut Magistrat des FARDC les
deux lettres plaintes sans suite lui adressées par leurs clients.
« Nos clients vous avez adressé une plainte nominative contre le Commissaire Divisionnaire Adjoint Kasongo Sylvano , Commissaire supérieur Mwana Mputu Pierrot, Commissaire Supérieur Adjoint Lokeso Carine
Carine, Brigadier en Chef Tokis Kumbo, l’APJ DEGBALI Degbali Nkoy, tous de la Police Nationale Congolaise et le Bourgmestre de la Commune de Ngaba, pour assassinat de Monsieur Rossy Mukendi, violation des Consignes et Imputations dommageables« , indique cette correspondance.
Ladite plainte, soulignent-ils, était enregistrée par le secrétariat de l’Auditeur Général des FARDC sous le numéro 4335/A12 en date du 2 juillet de l’année 2018.
Rappel des faits
En date du 21 septembre de la même année, Maître Bondo Richard, coordonnateur du collectif des avocats de la famille de Rossy Mukendi lui a, aussi à son tour, adressé une seconde lettre plainte contre les mêmes personnes, en y insérant le Commissaire Nyami Bitika Jérémie, le Sous commissaire Kabete Molima, le Sous commissaire Mukenge Alexis, APJ Makiadi et Nkuya Mbiyavanga , tous de la Police Nationale Congolaise pour, en plus des premières préventions retenues dans la première plainte, association des malfaiteurs et recèle des armes et effets du crime.
« Cette plainte, avait été enregistrée dans votre secrétariat sous le numéro 6892/D17en date du 21 septembre 2018.
« Depuis lors, à l’exception de l’audition de mademoiselle Kalanga Tshimanga Nathalie, une parmi les plaignants, aucun autre acte de procédure n’a été posé dans le cadre de l’instruction de ces dossiers et cela jusqu’à ces jours.
Aucun interrogatoire de tous les présumés coupables, aucune confrontation, aucune audition des différents témoins.
Cette situation nous laisse perplexe et inquiet, car il est inconcevable que dans un état qui se veut [état de droit], que pour un dossier aussi crucial, durant plus de deux ans, aucune justice ne soit rendue aux victimes qui ont eu à perdre un être cher, juste à cause de la volonté libre d’un groupe d’individu« , révèle-t-on dans cette correspondance.
Les avocats conseil de la famille de Rossy Mukendi sollicite l’implication personnelle du Président de la République, Félix Tshisekedi afin que pour une fois, ce dossier connaisse un dénouement et que chacun réponde pénalement de ses actes.
Les vrais auteurs tant matériels qu’intellectuels de la mort par balle réelle ou létale du compatriote Rossy Mukendi Tshimanga doivent tous repondre de leurs actes.
Ci-dessous, la plainte de la famille de Rossy Tshimanga à l’auditeur général des FARDC et au chef de l’État