Les Hautes Instances des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont publiquement exprimé leur satisfecit, ce mercredi, suite au lancement d’une opération d’exfiltration d’éléments désarmés de leurs rangs, ainsi que de personnels de la Police nationale congolaise (PNC) et de leurs familles. Ces personnels étaient sous la protection du dispositif onusien de la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo) sur leur base de Goma, et ce, depuis plus de trois mois.
Par le truchement d’une déclaration officielle transmise aux organes de presse accrédités, l’état-major des FARDC a tenu à rendre un hommage appuyé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour ses « bons offices » et son rôle « déterminant de facilitateur et d’intermédiaire neutre ». Cette action s’inscrit dans le cadre d’une opération à caractère humanitaire, diligentée à la requête expresse du gouvernement de la République.
Le Haut Commandement militaire a également tenu à exprimer sa « profonde gratitude » envers la MONUSCO pour « le travail accompli par ses équipes de terrain dans un contexte opérationnel complexe ». La mission onusienne a ainsi assuré la sécurisation des personnels FARDC et PNC, conformément à son mandat de protection des civils et des acteurs non-combattants en situation de vulnérabilité.
Les FARDC ont par ailleurs formulé l’espoir que l’opération de transfert se déroulera « dans le strict respect des Conventions de Genève, du droit international humanitaire et des engagements souscrits par les parties prenantes ». Cette vigilance témoigne de la sensibilité du dossier et de la nécessité d’un traitement conforme aux normes internationales en matière de droit des conflits armés.
Pour rappel, le CICR avait officialisé, la veille, le lancement de cette opération d’accompagnement du transfert de plusieurs centaines d’individus désarmés, depuis le théâtre d’opérations de Goma vers l’arrière-base stratégique de Kinshasa. Ces personnels, initialement cantonnés au sein de la base logistique de la MONUSCO, seront pris en charge par les autorités gouvernementales dès leur arrivée dans la capitale.
Cette opération d’exfiltration, menée avec la coordination tripartite FARDC-MONUSCO-CICR, constitue une étape significative dans la gestion des conséquences opérationnelles sur le terrain et souligne l’importance de la coopération humanitaire dans les zones de tension. L’attention se porte désormais sur la phase de prise en charge et de réintégration de ces personnels par les structures étatiques compétentes.
Célestin Botoleande