C’est une nouvelle qui dissipe le voile de l’inquiétude : Serge Sindani, journaliste et Directeur Général du média en ligne « Kis24.info », a retrouvé la liberté. Interpellé mardi 24 juin par un officier supérieur des Forces Armées de la RDC (FARDC), son arrestation avait soulevé de vives préoccupations au sein de la profession.
Comme une attente papale où l’on guette la fumée blanche annonçant une décision majeure, la libération de Serge Sindani est perçue comme un signe d’apaisement. Le journaliste avait été conduit aux installations des renseignements militaires de la 31ème Région, où il avait subi un long interrogatoire. En cause : une publication sur son compte X (anciennement Twitter) montrant des avions de guerre Sukhoï stationnés à l’aéroport de Bangoka, accompagnée du commentaire : « RDC-Instant Kisangani – la ville est calme et sous contrôle avec nos avions de chasse Sukhoï ? Bon dimanche ».
Proche des questions militaires, Serge Sindani aurait, selon son entourage, cherché à démentir des rumeurs persistantes sur les réseaux sociaux concernant la destruction de ces appareils au front. Son intention était de rassurer, et non de nuire.
L’organisation Journaliste en Danger (JED), qui avait exprimé sa vive préoccupation dès l’interpellation, se réjouit de cette issue. Sans juger le fond de l’affaire, JED avait exhorté les autorités militaires à la retenue, plaidant pour la bonne foi du journaliste. La libération de Serge Sindani envoie un signal positif pour la liberté de la presse et l’exercice du métier de journaliste en République Démocratique du Congo.
Célestin Botoleande