Les élections sont prévues dans seulement quelques mois. Cependant, la méfiance entre acteurs présage une campagne électorale pleine d’incertitude.
Des tirs croisés se multiplient, l’intolérance politique s’installe, l’avenir semble incertain. Samedi dernier, Félix Tshisekedi qui déposait son dossier à la CENI a été l’un de ceux qui ont lancé le go.
Le chef de l’État s’en est pris à des candidats qu’il considère comme ceux de l’étranger et a exhorté les Congolais à ne pas compter sur eux.
« J’aimerai mettre en garde notre population face aux candidats de l’étranger. J’ai parlé de notre ambition de devenir indépendant sur le plan économique. Cette vérité ne plait pas aux étrangers et ces derniers vont fabriquer les candidats qui viendront vous parler de plusieurs choses. Vous les reconnaîtrez par leur langage. On a entendu des gens parler de notion de genre. Au Congo, nous n’avons pas de problème d’orientation sexuelle », a-t-il personnellement lancé alors que ses lieutenants sont également à la contre-offensive.
L’opposition de son côté, ne donne aucun cadeau au régime. Des attaques ciblées se multiplient contre les responsables du pouvoir dont le chef de l’État.
Dans ce jeu de ping-pong, Germain Kambinga conseille la retenue au régime. L’ex-ministre de Kabila fait noter que ceux qui sont au pouvoir sortent généralement perdants tant ils ont également un bilan à défendre.
« Dans le jeu des joutes oratoires par insultes interposées, le pouvoir sort perdant; cette énergie est mal utilisée d’autant plus qu’à la différence de l’opposition, il faut ensuite défendre un bilan face à des problèmes évidemment structurels. Donc ne suivez pas l’opposition. L’un des grands problèmes dans la gouvernance d’une nation comme la RDC est que globalement tous les problèmes sont structurels et que la société, elle, fait face à des impératifs du quotidien qui se posent avec acuité d’où je tentation du cosmétique, erreur fatale », écrit-il.
Il faut dire que l’opposition et le pouvoir s’épient. A l’allure où va la situation, on redoute des violences en période électorale.
Par Gédéon ATIBU