La population de Goma bénéficie depuis le mois de janvier dernier, de la prise en charge médicale et psycho-sociale de 411 blessés par balle ou arme blanche à l’hôpital CBCA Ndosho de Goma (Nord-Kivu). Ces assistances médicales ont été offertes dans le cadre du projet « Chirurgie de guerre » du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Anne-Kathrin Muller, La cheffe de ce projet, a livré ces chiffres, mercredi 17 aout, à la Radio Okapi.
Elle a rappelé qu’une cinquantaine de ces patients sont des victimes de dernières manifestations anti-MONUSCO survenues à Goma.
Un travail plutôt complexe, reconnait-elle, surtout pendant les moments de crise.
» On fait la prise en charge des blessés. Nous debuterons avec la stabilisation quand le malade arrive, après on fait les actes opératoires. chaque malade peut être suivi jusque 3,4,5 interventions chirurgicales, ça dépend de la blessure. Normalement, si la plaie est propre on fait la fermeture de la blessure, mais parfois la plaie n’est pas propre donc ça nécessite plusieurs interventions. Après, le malade est suivi pendant plusieurs semaines et parfois des mois au niveau des services… »
Par ailleurs, les bénéficiaires quant à eux, ont exprimé leur gratitude à la CICR pour ces soins gratuits et spécialisés car nombreux parmi eux sont des vulnérables.
« J’ai été fusillé par des bandits alors que j’accompagnais un ami. Je demanderais à Dieu de bénir le CICR car nous sommes bien soignés ici. Nous mangeons et nous sommes bien pris en charge. L’avantage avec le CICR est qu’on ne demande de payer même pas un 10 Francs», s’est exprimé Joseph Hangi, l’un des patients pris en charge.
Notons que ce programme du CICR prévoit plusieurs volets notamment le suivi psycho-social et la réinsertion socio-économique pour certains cas. Le transport des malades venus de coins éloignés ainsi que la restauration pour tous les malades hospitalisés.
Rappelons qu’en 2021, environ 533 blessés avaient été soignées à Goma grâce toujours au dit projet du CICR.
Gracia KAKELA