Bujumbura, capitale du Burundi accueille ce vendredi 05 mai, la 11ème réunion du haut niveau du mécanisme de surveillance de l’accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région d’Addis-Abeba.
La République Démocratique du Congo sera représentée à ces assises du Sommet de chefs d’État et de gouvernement à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, par le Président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi. Sur ce, une délégation congolaise conduite par le Ministre d’État en charge de l’Intégration Régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi a déjà foulée ses pieds en terre burundaise, ce jeudi 4 mai 2023.
Aussitôt arrivé, Mbusa Nyamwisi a entrepris des réunions marathon en vue dudit sommet. D’abord avec les experts congolais en prélude de la réunion ministérielle qui se tient ce 4 mai 2023 à Bujumbura, ensuite ce ministre d’État congolais Antipasse Mbusa Nyamwisi s’est entretenu avec l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans les Grands-lacs, Huang Xia.
La partie congolaise a fait comprendre à l’émissaire du SG de l’ONU dans les Grands-lacs que la RDC reste et demeure dans la logique de la paix dans la région, et ce, dans la dynamique des feuilles de route de Luanda et Nairobi déjà en exécution. Néanmoins, elle regrette que dix ans après la conclusion de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, seul le Congo s’est appliqué à sa mise en application. Le Rwanda, par contre, a fait fi des principes de bonne foi, du respect de la parole donnée, du » Pacta sunt servanda », et s’est même payé » l’outrecuidance » d’entretenir un climat d’hostilités en foulant au pied l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Il y a 20 ans, a rappelé Mbusa Nyamwisi au diplomate onusien, il était ministre de la Coopération régionale. Depuis, la situation n’a guère évolué suite aux agressions répétées et mal camouflées dans des rébellions internes. À ce jour, Kinshasa s’offusque que les forces d’EAC qui sont déployées dans l’Est de la RDC soient inactifs face aux menées subversives des éléments des M23 et leurs soutiens rwandais.
Pourtant, en à croire la délégation congolaise, l’Accord-cadre précise qu’aucun pays membre ne peut violer la souveraineté d’un autre ni soutenir ni héberger un groupe armé étranger. Le ministre d’État congolais en charge de l’Intégration régionale a tout de même encouragé les troupes régulières burundaises pour leurs efforts de s’imposer, bien que laborieusement, sur les forces négatives.
Notons que, ce sommet sera notamment marqué par la remise et reprise prévue le 6 mai prochain, entre le Président sortant du Mécanisme régional, le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue burundais, le général Évariste Ndayishimiye.
Murphy Fika