João Lourenço, président angolais, également médiateur dans la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, a à travers les antennes de la Radio France Internationale (RFI), annoncé qu’il a pris langue avec les leaders du mouvement du 23 mars (M23). Il a fait savoir qu’il est entré contact avec ces chefs rebelles depuis le mardi 28 février dernier et ce, en sa qualité du président en exercice de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL).
A l’en croire, cette démarche est une recommandation du dernier sommet des chefs d’État de l’Union africaine et que l’ancien président kenyan, Uhuru Kanyatta, est également attendu pour faire pareil en tant que médiateur de la crise au nom de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC).
« Le sommet d’Addis-Abeba a mandaté l’Angola pour entamer des contacts directs avec le M23. Et ce, dans le but de parvenir à un accord sur ces deux sujets : le cessez-le-feu et le cantonnement de leurs effectifs. Ces contacts ont déjà été pris par les autorités angolaises auprès des leaders du M23. Sans résultats à ce stade, ils ont commencé depuis hier ( 28 février) », confirme João Lourenço.
Et de renchérir :
« Ne tombons pas dans l’illusion que du jour au lendemain, ça pourrait se terminer juste comme ça ! Ce serait l’idéal, évidemment ! Mais la réalité est toute autre ».
Par Kevin Muteba