À l’instar de ponce Pilate dans l’histoire de la crucifixion de Jésus-Christ dans la Bible, le Conseil d’État s’est ce jeudi 11 janvier, déclaré incompétent pour statuer sur les recours en référés liberté déposés par une vingtaine de candidats dont les suffrages aux élections des députés nationaux, provinciaux et conseillers municipaux ont été annulés. Cette annonce a été faite par Maître Aimé Tshibangu, coordonnateur du collectif des avocats de ce groupe de candidats invalidés, cité par Actualité.cd.
“Le conseil d’Etat s’est déclaré incompétent. Pour l’instant nous attendons la publication des résultats et puis allons attaquer la décision de la CENI à la cour constitutionnelle parce que nous avons des preuves. Le conseil d’Etat n’a pas voulu traiter cette question”, a laissé entendre Aimé Tshibangu.
Pour la petite histoire, cette requête a été introduite par plusieurs candidats en l’occurrence : Evariste Boshab, Gentiny Ngobila, Willy Bakonga, Nsingi Pululu, Charles Mbuta Mutu et bien d’autres auxquels la centrale électorale a reproché notamment la fraude, le vandalisme des matériels électoraux, la détention illégale des DEV ou l’intimidation des agents électoraux.
Les avocats des candidats contestataires accusent la CENI d’avoir outrepassé sa compétence en invalidant leurs clients. Ils dénoncent également une violation des droits de la défense, affirmant que la CENI a pris sa décision sans avoir préalablement entendu les parties concernées. La CENI avait contesté la compétence du Conseil d’État dans cette affaire, soutenant que le litige relève du contentieux électoral, lequel relève de la compétence de la Cour constitutionnelle.
Par la rédaction