Une tragédie s’est déroulée mercredi 3 juillet à Abombi, en Ituri, où une embuscade tendue par des miliciens CODECO a coûté la vie à neuf personnes. Parmi les victimes, six ressortissants chinois, un civil congolais et deux soldats des FARDC.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, les victimes, qui revenaient d’un site d’exploitation d’or, ont été prises pour cible par les miliciens CODECO lors de leur fuite face à l’offensive des FARDC dans la zone de Banyali Kilo.
L’armée congolaise a réussi à récupérer les corps des victimes et à ramener le calme dans la zone.
Les corps des soldats ont été transportés à Bunia pour les obsèques tandis que ceux des civils ont été déposés à la morgue de l’hôpital de Bunia.
Cette attaque meurtrière survient à peine 24 heures après le massacre de sept civils, dont deux enfants, au centre de négoce de Kilo. Ces atrocités, perpétrées par les miliciens CODECO, font suite à la violation d’un accord de cessation des hostilités signé en avril dernier.
La société civile appelle à une action ferme
Le président de la société civile locale a condamné ces attaques barbares et a exhorté les autorités à prendre des mesures fortes pour mettre fin aux agissements des miliciens CODECO. Il a également plaidé pour le retour des travailleurs congolais enlevés lors de l’embuscade.
Un climat de peur et d’incertitude
Ces violences récurrentes plongent la population de l’Ituri dans un climat de peur et d’incertitude. Les efforts de paix semblent fragilisés par la détermination des miliciens CODECO à semer la terreur.
Célestin Botoleande