A l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre la traite des êtres humains humains célébrée le 30 juillet de chaque année, Madame Chantal Yelu, Coordonnatrice du Service spécialisé du Chef de l’État en charge de la Jeunesse, Lutte contre les Violences faites à la Femme et la Traite des Personnes, a, au nom du Président de la République, présidé une séance de travail ce mercredi au palais de la nation.
Pour cette année, le thème choisi est : « La traite des êtres humains est un crime organisé – en finir avec l’exploitation ». Selon plusieurs intervenants, la traite des êtres humains est à la fois un fléau et un crime contre la dignité humaine. Ainsi, mettre fin à l’exploitation sous toutes ses formes et à la traite des êtres humains est une responsabilité commune qui sollicite un engagement collectif.
Mme Mulop est revenue sur les avancées qu’enregistre la République Démocratique du Congo (RDC) en matière de la lutte contre la traite des personnes, sous toutes ses formes, entre autres le trafic des êtres humains, le trafic des organes et la mendicité forcée, depuis l’avènement du Président Félix Tshisekedi qui le prend à cœur.
« En 2019, le Chef de l’État a créé une agence à la Présidence qui s’occupe de la traite. En 2022, on a pu avoir une loi sur la traite et on a pu mettre en place des systèmes de référencement. »

Sur la liste des avancées, Mme la Coordonnatrice a souligné la diminution sensible des cas d’exploitation des enfants qui travaillant dans les mines sans être payés et des mariages précoces. « La RDC a quitté la watch list des États-Unis d’Amérique (USA) qui reprend les pays qui ne se conforment pas pleinement aux normes minimales de la loi américaine sur la protection des victimes de la traite des personnes. »
Présente à cet événement, l’Ambassadrice des USA en RDC, Lucy Tamlyn, a mis un accent sur l’apport de son pays dans la lutte contre la traite des personnes au Congo malgré la complexité du défi surtout dans la partie Est. « Nous espérons qu’avec notre soutien pour le processus de paix, on peut arriver à un moment où c’est possible pour le gouvernement de regagner l’autorité de l’État dans l’Est et aussi commencer à vraiment travailler là-dessus », a-t-elle fait savoir.
La diplomate américaine a précisé que son pays ainsi que le Président Donald Trump restent des partenaires fiables et sont engagés à mettre fin au conflit de plus de trente ans de guerre entre le Rwanda et la RDC.
Partie prenante à cette activité, la Cheffe de mission de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Alexandre Simpson, a indiqué que beaucoup de progrès ont été réalisés ces dernières années grâce aux efforts fournis par la Présidence via la Coordonnatrice Chantal Mulop, mais aussi la législation qui a été promulguée. « À l’aide de nos programmes menés conjointement avec les autres agences des Nations unies et le gouvernement de la RDC, des solutions durables sont en phase d’être trouvées en faveur des personnes déplacées devant retourner sur leur territoire d’origine. »
Pour clôturer ce moment, les participants ont été conviés à passer en revue plusieurs tableaux exposés abordant les travaux et mariages forcés, la prostitution forcée, le recrutement forcé, l’adoption illégale et la souffrance dans la prostitution.
Depuis 2014, la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, anciennement Journée mondiale de la dignité des victimes et de la traite d’êtres humains, est organisée le 30 juillet de chaque année. L’événement de ce jour a réuni de nombreuses personnalités parmi lesquelles le Directeur général du Fonds de lutte contre le crime organisé (FOLLUCO), Moro Mukota Muteba, ainsi que quelques leaders d’opinions congolais parmi lesquels des artistes et des influenceurs.
Par la rédaction