La journée mondiale contre la peine capitale observée chaque 10 octobre, unifie le mouvement abolitionniste mondial et mobilise la société civile, les dirigeants politiques, les juristes, l’opinion publique et tant d’autres structures pour soutenir l’abolition universelle de la peine capitale.
Cette journée encourage et consolide la prise de conscience politique et générale du mouvement mondial contre la peine de mort. À cet effet, la rédaction de objectif-infos.cd a échangé avec le 1er substitut et chef de Parquet près tripaix Kutu à Nioki, Papy Kamoni, sur la question relative à l’abolition de la peine de mort en République Démocratique du Congo.
« La peine de mort est parmi les sanctions qui sont prévues par les dispositions pénales de la République Démocratique du Congo, entre autre dans le code pénal livre 2 ainsi que dans le code pénal militaire. Dans le code pénal livre 2, la peine de mort est prévue par l’article 44 et 45 devant les infractions de meurtres, d’assassinats ainsi que d’association des malfaiteurs. La peine de mort est prévue en RDC, mais le problème se pose dans son applicabilité, depuis qu’il y a eu un moratoire pour son exécution. Et cela fait plus d’une dizaine d’années au niveau de la République qu’on a suspendu l’exécution de la peine de mort », a-t-il fait savoir.
Selon lui, l’abolition de la peine de mort ou son applicabilité devrait se faire par rapport à l’évolution sociale d’un pays à un autre, de point de vue que nous n’avons pas la même réalité sociale.
« Par exemple ici en RDC, nous sommes confrontés aux situations des guerres, qui ont pris place dans l’Est de la République, par certains banditisme. Les réalités de la République Démocratique du Congo ne permettent pas qu’on puisse abolir la peine de mort », a-t-il précisé.
Par ailleurs le 1e substitut a fait savoir, qu’en RDC, nous ne possédons pas de pénitencier qui permet de rééduquer les grands criminels. Nos prisons ne sont pas le vrai lieu de rééducation au regard des conditions dont sont traités le gens. La plupart des criminels récidivent souvent en sortant de prison. L’abolition de la peine de mort devrait être accompagnée d’évolution mentale des citoyens de ce pays. En RDC c’est avec le temps que l’État pourra l’abolir.
Par Bien-aimée Bosasele