L’organisation Internationale non-gouvernementale, Médecin Sand Frontiere (MSF), a tiré la sonnette d’alarme sur la recrudescence du taux de personnes touchées par l’épidémie de choléra dans la ville province de Kinshasa.
D’après les données livrées par cette organisation médicale humanitaire internationale, obtenues grâce à un récent rapport de l’Institut national de santé publique (INSP), actuellement 136 cas cumulés dont une vingtaine de décès ont été enregistrés depuis janvier 2025 dans 11 de 23 zones de santé de la capitale concernées.
Pour Stéphane Goetghebuer, chef de mission MSF Belgique en RDC, cette épidémie
frappe d’abord les quartiers les plus défavorisés, notamment ceux situés en zone inondable.
» La propagation de l’épidémie à Kinshasa vient évidemment du reste du pays. Elle se propage progressivement, il n’est donc pas surprenant de voir la ville affectée (…) Ce sont surtout les quartiers défavorisés qui sont affectés, ceux qui subissent des inondations, parfois causées par des rivières transformées en égouts qui débordent vient évidemment du reste du pays. Elle se propage progressivement, il n’est donc pas surprenant de voir la ville affectée », explique-t-il.
Cette ONG internationale souligne que la situation est aggravée par une saison des pluies tardive. « Kinshasa a connu des fortes pluies récemment, alors que la saison sèche aurait dû commencer plus tôt. Cela joue évidemment, mais c’est aussi une question de conditions d’hygiène et de vie ».
Médecin Sans Frontière informe l’opinion qu’ils ont déjà érigé un centre de traitement du choléra dans la ville et son équipe travaille à l’ouverture d’une seconde structure.
Notons que la République démocratique du Congo (RDC) est officiellement en situation d’épidémie nationale de choléra dont les provinces les plus touchées sont : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Tanganyika, et la Tshopo.
MF