Le processus électoral engagé en République démocratique du Congo divise la classe politique. Des voix continuent à se faire entendre pour protester contre la fraude électorale et le manque de transparence dont fait montre l’équipe de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) que dirige Denis Kadima.
A travers un tweet publié le week-end, le Secrétaire Permanent Adjoint du PPRD Ferdinand Kambere a dénoncé les pratiques de fraude, de tricherie et les opérations d’enrôlement elles-mêmes sous la houlette de Denis Kadima.
« Que vaut encore cette CENI de Kadima», s’interroge Ferdinand Kambere Kalumbi, évoquant l’échec de Denis Kadima d’organiser des élections transparentes, libres, démocratiques et inclusives. « Si pour un cycle électoral dans l’aire opérationnelle 1, des individus continuent à se promener librement, en pleine journée sur 24 à Kinshasa, avec les matériels électoraux. Qu’en est-il de l’enrôlement à l’Est où les groupes armés font la loi sous EAC ?».
Non concerné par le processus électoral, le PPRD campe sur sa décision et reste favorable à la reprise des « discussions » entre majorité, opposition et société civile afin d’aplanir les divergences et d’aboutir à un «processus inclusif», qui serait suivie de la démission de toute l’équipe Kadima.
Le consensus autour de la CENI et de la Cour Constitutionnelle est toujours difficile à trouver à neuf mois de la tenue des élections prévues en cette fin d’année. Ce qui rend techniquement intenables les prochaines élections s’il faut ajouter à cela la problématique sécuritaire dans la partie orientale du pays.
Par Gédéon ATIBU