La tension monte à Luozi où la société civile a formellement désavoué l’administrateur du territoire, Alfred Ngoma Ngoma Tesa, l’accusant de malversations et d’atteintes aux libertés fondamentales. Cette décision, prise à l’issue d’une tribune populaire, marque une nouvelle escalade dans un conflit qui oppose l’administration locale à une partie de la population.
Des accusations graves
Les acteurs de la société civile reprochent à l’administrateur un comportement qu’ils qualifient de « dictatorial », notamment sa complicité présumée dans la vente illégale de terres. Ils dénoncent également son attitude méprisante envers la population, illustrée par des faits précis tels que la paralysie du bac pendant plusieurs heures et l’interdiction de la mission de la société civile à la radio locale, en violation flagrante de la liberté d’expression garantie par la Constitution.
Un désaveu sans précédent
Face à ces agissements, la société civile a décidé de retirer sa confiance à Alfred Ngoma Ngoma Tesa et de le sommer de quitter ses fonctions. Selon Eugène Kanza Tonda, président de la société civile, « la population vient de lui retirer toute la confiance et le désavoue ». Cette décision sans précédent souligne la gravité de la situation et témoigne d’un profond malaise au sein de la communauté.
Le silence des autorités
Les membres de la société civile déplorent le silence des autorités provinciales et nationales face à ce conflit. Ils estiment que ces dernières devraient intervenir pour rétablir l’ordre et garantir le respect des lois et des droits de l’homme.
La réponse de l’administrateur
Contacté par nos confrères de la Radio Okapi, Alfred Ngoma Ngoma Tesa a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Il a affirmé que la hiérarchie n’avait ouvert aucune procédure disciplinaire à son encontre et a invité la société civile à fournir des preuves concrètes de ses allégations. L’administrateur a également déclaré qu’il ne quitterait pas Luozi, sa ville natale, affirmant que la société civile n’avait pas le pouvoir de le chasser.
La crise à Luozi met en lumière les tensions qui peuvent exister entre les autorités locales et la société civile. Les accusations portées contre l’administrateur du territoire sont graves et nécessitent une enquête approfondie. Il est urgent que les autorités compétentes prennent les mesures nécessaires pour apaiser les tensions et trouver une solution durable à ce conflit.
Célestin Botoleande