Par GABA. T
Une robe somptueuse, un parvis de fleurs, vous faites votre entrée en musique et toute votre famille et vos amis sont là. Le mariage est certainement le plus beau jour de notre vie et le rêve de nombreux jeunes mais pour en arriver là, il y a des étapes à franchir. La plus importante d’entre elles, la dot.
La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays potentiellement riche dont ses ressources ne profitent nullement à l’ensemble de la population. Ainsi, la société congolaise passe par de différents défis, problèmes auxquels elle doit trouver solution.
Empêtrée dans des situations indicibles, entichée des valeurs ancestrales, celles-ci tombent peu à peu caduques, d’autres subissent un coup de modernisme calqué sur la culture occidentale ou carrément chamboulées par des réalités socio-économiques.
Parmi des points à spéculation. On parle de la dot pour laquelle l’État a laissé la latitude à chaque famille. Celle-ci est devenue un moyen pour certains clans, ethnies ou familles d’outrepasser la taille en considération du sens de la dot, qui du reste, est symbolique.
Une sociologie approchée, a, à cet effet, appuyé l’idée d’une fixation de la dot par l’État vu qu’il en fait déjà une obligation.
« Il faut que l’État intervienne dans ce domaine du fait qu’il a fait de la dot une obligation de fond pour qu’il y ait mariage. l’État doit pouvoir codifier et apporter d’amples précisions par rapport à la taille et au sens qu’il faut accorder à la dot. », s’est-il confié à objectif-infos.cd.
Pour ce professeur sociologue Charles Amisi, la vie dans une société doit être régulée vu qu’on assiste impuissament à plusieurs abus.
« La dot doit être régulée. Elle ne doit pas se faire sans loi. En laissant la fixation de la dot à l’appréciation souveraine de chaque famille. On se rend qu’il y a beaucoup d’abus, de spéculations, de connotations qu’on entretient au sujet de la dot. »
La dot, fond de commerce en RDC ?
S’il faut situer les origines de la dot selon certains analystes et sociologues qui ont écrit des documents à ce sujet, il faut retenir que c’est une coutume ancestrale instituée depuis la création du monde. Elle constitue un acte symbolique réunissant les aspirations d’un jeune couple à se passer la corde au cou. À l’époque, la dot ne nécessitait pas trop d’extravagances en termes d’objets et d’argent à remettre à la famille de sa bien-aimée. Mais altérée au fil des âges, la dot ressemble aujourd’hui à un fond de commerce, mieux une possibilité de faire fortune ou d’apaiser la misère de certaines familles misérables, surtout lorsque la jeune fille est aussi d’une beauté extraordinaire. Ceux qui s’hasardent dans les familles riches ou métissées ou dans celles où la jeune fille est encore vierge, en savent certainement quelque chose.
En effet, après notre enquête, il se révèle que bien des hommes s’accordent à dire qu’il faut une loi sur la dot afin de réglementer un peu ce laxisme par rapport à cette question.
La cupidité de certaines familles pousse les différents prétendants à la dérive, au détournement, voire à une crise des nerfs. Comme pour affirmer aussi que cette boulimie incontrôlée d’argent, fait que les hommes qui en dispose, deviennent hautains et multiplient les conquêtes, sous prétexte d’être en mesure de s’acquitter de la dot.
À l’opposé, bon nombre de femmes et jeunes filles s’insurgent en faux contre un montant de la dot uniforme. selon elles, fixer la valeur de la dot revient à conférer un pouvoir monétaire à la femme, c’est synonyme de chosifier l’être féminin.
Rappelons qu’en RDC pour demander la main d’une fille, de grosses sommes sont demandées par la belle famille souvent allant au-delà du pouvoir financier du prétendant. Cette situation a été à la base de beaucoup de mariages précoces n’étant pas soumis à la loi coutumière du pays. Le fameux phénomène « Yaka tofanda » (Concubinage).
D’autres par contre qui s’appuient sur un projet de mariage clair brûlent un peu de plus de patience et mettent un peu plus de temps pour conclure le processus en trouvant parfois des moyens flous, l’essentiel c’est de parvenir au but.
La question sur la dot et son exagération ne trouve pas le même échos auprès des hommes et des femmes. Une chose dont on puisse être sûr avec ou sans exagération, avec ou sans régulation, on parlera dans l’un comme dans l’autre cas du mariage.
Épouser une femme de nos jours en RDC, notamment dans la capitale Kinshasa, signifie avoir les poches pleines. Il s’observe une pratique qui vise quasiment à «vendre» la jeune fille que l’on donne en mariage, par l’augmentation du coût de la dot. En effet, l’argent de la dot qui établit le lien du mariage entre familles africaines est devenu en RDC, un casse-tête pour les jeunes prétendants.